Un rapport du coroner publié hier démontre qu'une série d'erreurs a mené à la mort par hypothermie de la mère de Gilles Duceppe, l'hiver dernier, à l'extérieur de sa résidence pour aînés. Pierre Blain, directeur général du regroupement Les usagers de la santé du Québec, réagit.
« La certification dit qu’on a besoin seulement de deux employés pour 400 personnes. J’ai toujours remis en question des mesures semblables. Même avec six personnes, on n’a pas pu sauver madame », affirme Pierre Blain.
Le cas de la mère de Gilles Duceppe, Hélène Rowley Hotte Duceppe, n’est pas isolé. Dans Le Devoir, on rapporte que depuis 2010, une quinzaine d'aînés sont morts dans des circonstances semblables.
« Il faut revoir la réglementation pour les résidences privées », dit-il d'un ton catégorique.
Appliquer de nouvelles mesures d’urgence
Pierre Blain croit qu’un dénombrement des résidents en cognant quotidiennement à toutes les portes est nécessaire.
« Il faut s’assurer que tous les résidents sont là. Et si on se rend compte que la personne n’est pas là, il faut prendre des mesures pour la trouver », dit-il.
Des actions à venir
La famille Duceppe a évoqué son intention d’intenter une action judiciaire contre la résidence Lux Gouverneur, un geste qu’encourage le directeur général du regroupement Les usagers de la santé du Québec. « Dans ce cas-ci, c’est de la non-assistance d'une personne en danger. »
Il espère également que la situation aura des échos jusqu’à l’Assemblée nationale.
« Le vrai problème, c’est que les résidences pour personnes âgées, c’est de la grosse argent. Mais il ne faut pas que [les proifts] se fassent au détriment de leur sécurité », conclut-il.