Une enquête de CBC et de Radio-Canada Sports sur des cas d'abus sexuels dans le monde du sport amateur canadien continue de faire des vagues. La ministre déléguée à l'Éducation à Québec soutient qu'une politique nationale de prévention devrait être mise sur pied.
Isabelle Charest indique que le Québec a une politique de prévention et d’intervention en matière de violence et d’agression sexuelle depuis 2017. Or, elle déplore qu'il n’existe pas de politique comparable au Canada.
Elle convient que certaines fédérations sportives ont adopté des stratégies similaires qui permettent de vérifier les antécédents judiciaires de tout le personnel qui gravite autour des jeunes sportifs.
« Avec les outils que nous avons à notre disposition aujourd’hui, je trouve qu’il n’y a pas [de raison] de ne pas procéder à ce genre de vérifications. »
La ministre Charest salue le fait que, de plus en plus, des moyens sont mis en place pour que les victimes dénoncent leur agresseur. « Je pense qu’il faut poursuivre dans cette lignée. »
Or, les victimes ont besoin d’avoir un endroit où ils peuvent parler, où ils peuvent être écoutés. La ministre rappelle que le Québec s’est doté de telles ressources, mais qu'une politique nationale devra inclure ce type de service. « Il faut que les parents puissent être capables de reconnaître une agression ou une situation qui est susceptible de devenir une agression. Il faut déployer à plus grande échelle les moyens qu’on a », ajoute Isabelle Charest.