Les cuisiniers de l'hôpital Notre-Dame tentent, à la veille de son changement de vocation, de reproduire la sauce à spaghetti servie dans l'établissement dans les années 80. Cette sauce a toute une réputation et a marqué nombre de papilles gustatives.
Dans le passé, la sauce de l’établissement de santé était si populaire qu’elle était même vendue en contenants d’un litre. La sauce, dont le goût et l’odeur rappelaient une préparation maison, était préparée avec des produits frais, se rappelle le cuisinier Richard Gauthier.
« Elle avait un aspect plus “comfort food”. »
Le chef des activités d’alimentation de l’hôpital Notre-Dame, Jean-Marc Riverain, explique que la recette a été progressivement modifiée, notamment le niveau de sodium, afin de répondre aux nouveaux standards nutritionnels.
Fête d’employés
Les activités de l’hôpital Notre-Dame seront transférées dans les nouveaux locaux du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM). Le bâtiment, situé en face du parc La Fontaine, aura une nouvelle vocation.
Une fête d’employés est organisée pour souligner cette transition et la sauce à spaghetti est préparée à cette occasion.
« Pour beaucoup d’employés, la sauce est un grand souvenir. Elle fait partie du patrimoine immatériel de l’hôpital. [...] À force de fouiller dans les archives, on a trouvé une recette, écrite à la main, et une des employés a reconnu l’écriture de son père. »
Recette originale
L’auteur de la recette, René Brochu, confirme qu’il s’agit bel et bien de sa recette. À la retraite depuis 19 ans, l’homme a travaillé 35 ans dans les cuisines de l’hôpital Notre-Dame.
« On faisait cette sauce-là. Notre chef nous a dit de la standardiser pour qu’elle soit toujours pareille. J’ai travaillé là-dessus. Les gens l’aimaient. Ils me disaient qu’elle était bonne. S’ils suivent ma feuille, la sauce va ressembler pas mal à ce qu’on faisait! »
Jean-Marc Riverain assure que le goût de la sauce sera ajusté jusqu’à la toute dernière minute pour qu’elle s’approche le plus possible de la recette originale.
« Parce que nous, on se rappelle du goût! »