L'année 2017 a notamment été marquée par des pénuries de main-d'oeuvre pour les entreprises de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Ce problème de recrutement risque de perdurer, selon le professeur en économie de l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), Frédéric Laurin.
« Je crains que ça ne se poursuive en 2018, parce qu’on a une reprise économique très forte et on a un phénomène démographique qui est très important : on a beaucoup de départs à la retraite et on n’a pas assez de jeunes qui rentrent sur le marché du travail », a-t-il expliqué en entrevue à l’émission Facteur matinal.
Selon lui l’immigration sera importante pour combler les besoins en main-d’oeuvre. Il croit aussi que les entreprises devront faire preuve d’imagination.
« [Les entreprises devront] adopter des ressources humaines qui sont beaucoup plus créatives pour attirer les jeunes et les garder dans l’entreprise. »
Il croit aussi que « malheureusement, certaines entreprises en manque de main-d’oeuvre vont devoir faire de l’automatisation, remplacer des humains par des robots ».
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En 2018, les entrepreneurs de la région vont certainement surveiller de près la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
« On sait qu’au Centre-du-Québec et en Mauricie, on est excessivement dépendant du marché américain, c’est à peu près 80 % de nos exportations qui vont vers les États-Unis. »
La mise en oeuvre du traité de libre-échange avec l’Europe et les discussions entourant un Partenariat transpacifique vont aussi marquer l’année 2018, selon Frédéric Laurin.