Le Canada, le Québec et nos régions affichent un taux de chômage historiquement bas. Une bonne nouvelle pour les chercheurs d'emplois qui ont l'embarras du choix, mais des défis d'importance pour les entreprises qui peinent à recruter une main-d'œuvre qualifiée selon Frédéric Laurin, professeur d'économie à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
Avec un taux de chômage respectif de 3,4 % et 2,3 %, la Mauricie et le Centre-du-Québec se positionnent parmi les régions où le recrutement est fort difficile. Et ce n’est que le début
, prévient le professeur Laurin. Il n’y a aucune marge de manoeuvre pour embaucher en ce moment et ça va se poursuivre pour les dix prochaines années. Les organisations n’ont d’autres choix que de repenser leur façon de faire
, mentionnait-il à l'émission En direct.
Des refus de contrats, des reports d'expansion, des heures d’ouverture limitées, les difficultés de recrutement ont déjà des impacts et les complications vont s’amplifier lorsque l’économie reprendra son rythme de croisière après la pandémie et quand la situation géopolitique va se stabiliser en Ukraine, citait en exemple professeur Laurin.
Le recrutement à l’étranger et l'autorisation peuvent se présenter comme étant des solutions intéressantes pour certaines entreprises. Le professeur rappelle que bon nombre de petites et moyennes entreprises n’ont cependant pas de gestion de ressources humaines, ce qui est un problème.
On sous-estime, en ce moment, l’importance de mettre en place des moyens pour attirer et retenir les employés par les suivis de carrière, la formation et l’ambiance de travail. C’est maintenant d’une très grande importance
, résume Frédéric Laurin.