Le gouvernement Legault a annoncé mercredi une série de nouvelles mesures, dont un couvre-feu, pour freiner la progression de la pandémie de COVID-19.
Le professeur en marketing de l'Université du Québec à Trois-Rivières, David Crête, était à l'émission En direct pour parler de ce changement de stratégie visant à convaincre la population de l'importance de demeurer chez soi.
Selon l’expert, le message martelé par François Legault depuis le début de la pandémie ne passe plus. Il compare la situation actuelle, où beaucoup de Québécois ne respectent plus les consignes de la santé publique, au phénomène de saturation en publicité.
« Une publicité humoristique, on la trouve drôle une première fois, on la trouve drôle la deuxième, la troisième, mais à un moment donné, on n’y porte peut-être plus attention, donc le message cesse de passer. »
David Crête croit qu’avec l’imposition d’un couvre-feu de 20 h à 5 h dès samedi, le gouvernement Legault veut « brasser la cage » avec un terme fort « que l’on voit passer de temps en temps dans l’actualité, dans les conflits armés, par exemple. »
L’objectif du gouvernement, indique le spécialiste de l’image, serait de marquer le coup chez une certaine tranche de la population moins consciente des dangers de la pandémie ou qui ne se sent pas concernée par la propagation du virus.
Selon l’expert, cette nouvelle stratégie est « peut-être plus symbolique qu’autre chose », une sorte de « coup ultime que tente le gouvernement ».
« Quand on y pense, au Québec, en janvier, février, à partir de 20 h, on est souvent à la maison. »
Parmi les nouvelles mesures annoncées mercredi, Québec prolonge de quatre semaines la fermeture des commerces non essentiels, comme les centres d’entraînement, les restaurants, les salons de coiffure et les cinémas. Les activités extérieures permises pendant les Fêtes seront dorénavant limitées aux bulles familiales.
Quant aux écoles secondaires, à l’éducation des adultes et à la formation professionnelle, les classes reprendront le 18 janvier seulement.