Microsoft l'a imposée à ses employés au Japon, et cela semble porter fruit : la productivité a augmenté de 40 % dans l'entreprise. La semaine de quatre jours séduit de plus en plus les travailleurs. La sociologue Valérie Harvey, de même que Julie Ménard, psychologue et professeure, et Ivana Markovic, vice-présidente, Talent et culture, à Osedea, discutent de la pertinence du modèle.
Valérie Harvey évoque la particularité du phénomène dans la société japonaise, qui valorise énormément le travail. Puis les trois intervenantes mentionnent les nombreux facteurs qui rendent la semaine de quatre jours si attrayante, notamment la conciliation entre la vie privée et le travail. « Les gens ne savent plus comment composer avec la complexité de la vie en dehors du travail », affirme la psychologue Julie Ménard, qui ajoute qu’on sait depuis longtemps que l’excès de travail a des répercussions significatives sur la santé.
La semaine de quatre jours séduit même davantage que l’augmentation salariale, affirme Ivana Markovic, d'Osedea. L’entreprise a tenté un projet pilote : une semaine de travail sur deux ne compte que quatre jours. L’expérience a été appréciée par 96 % du personnel.
Ivana Markovic reconnaît tout de même que le système est imparfait, puisqu’il y a des enjeux économiques : on livre la même marchandise en moins d’heures, donc on facture moins de temps qu’auparavant, ce qui veut dire une baisse de profits et une pression accrue.