Avec le nouveau poste qu'elle occupe à la Fondation David Suzuki, Melissa Mollen Dupuis compte approfondir sa connaissance de la langue innue tout en protégeant le territoire des caribous. La cofondatrice du mouvement Idle No More Québec décrit l'utilité de la vidéo pour faire connaître la culture des Premières Nations. Elle mentionne aussi son désir de faire du surf à Hawaï, un État où les communautés autochtones sont très militantes.
Originaire de Mingan, sur la Côte-Nord, Melissa Mollen Dupuis raconte que dans sa jeunesse, bien s’exprimer en français était vu comme un avantage dans sa communauté plutôt que de bien parler innu. Comme elle a longtemps vu sa propre culture autochtone comme quelque chose de secondaire, sa connaissance de la langue innue correspond à celle d’un enfant de 2 ou 3 ans.
« L’innu est une langue extrêmement compliquée qui a 11 lettres et qui s’apprend sur le territoire. Il existe deux formes de cette langue : l’une dans la communauté et l’autre liée au territoire, utilisée pour décrire les lieux. »
La vidéo, un prolongement de la tradition orale
Lorsqu’elle a étudié en arts médiatiques à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Melissa Mollen Dupuis a réalisé à quel point la vidéo permet de transmettre la culture orale autochtone. Désormais présidente du conseil d’administration de Wapikoni mobile, elle est consciente de l’importance de transmettre des images et des histoires en dehors des grands médias, qui ont trop souvent ignoré les réalités autochtones.
En première partie d’entrevue, la militante explique à quel point la culture innue était absente des livres d’école pendant son enfance. Avec des livres acquis par son père, elle a tout de même pu découvrir ses racines et la voix des aînés autochtones. Au cours de l’entretien, l’auteur Dany Laferrière se joint à la conversation.
Écoutez la première partie de l’entrevue avec Melissa Mollen Dupuis ►