L'auteur Simon Roy est atteint d'un cancer incurable du cerveau, un glioblastome de stade 4. Son dernier livre, Ma fin du monde, publié chez Boréal, se concentre sur la peur en faisant un parallèle avec La guerre des mondes, d'Orson Welles. L'auteur avoue qu'il ne se croyait pas capable d'aller au bout de ce projet puisqu'il perdait ses mots à un moment en raison de son cancer. Cette maladie « attaque justement la zone du langage », précise-t-il. Il raconte ses incertitudes, mais aussi la situation d'urgence dans laquelle il se trouve et pourquoi il a écrit ce livre si rapidement.
« Deux choses m’ont poussé à écrire ce livre : ma blonde, Marianne, et le défi que je voulais relever par rapport à moi-même, c'est-à-dire est-ce que je suis encore capable de faire ce que j’aime faire? »
« [La peur] est au cœur de l’expérience d’une personne qui est condamnée », indique l’auteur. Mais même s’il aborde sa maladie « d’une bonne façon », il affirme : « J’aimerais vivre. » Car, comme il le mentionne, la recherche sur ce type de cancer n’a pas encore beaucoup évolué.
Bien que son livre aborde la peur, Simon Roy souligne qu'il la « contrôle ». Ce qui l'effraie le plus, dit-il, c'est le moment où « ça va arriver ».
« J’ai fait appel à l’aide médicale à mourir pour savoir qui serait présent lors de cette cérémonie. [...] J’aime bien l’appeler mon "bourreau", le médecin qui viendra m’injecter la dose fatale. »
Simon Roy parle aussi de sa passion pour l’auteur-compositeur Nick Cave, qu’il mentionne dans son livre, et du cadeau gourmand qu’il a fait à l’artiste lors de son passage à Montréal en avril 2022.