Dans son conte philosophique Candide ou l'Optimisme, publié en 1759, Voltaire attaque directement les idées du philosophe Leibniz au sujet de Dieu. Selon l'optimisme leibnizien, rien n'arrive sans qu'il n'y ait à cela une cause nécessaire. La critique de cet optimisme est le thème principal du conte : chacune des aventures du héros tend à prouver que l'on a tort de croire que notre monde est le meilleur des mondes possibles. L'œuvre est aujourd'hui analysée et commentée par Normand Baillargeon.
Candide couvre tous les thèmes philosophiques du siècle des Lumières : la religion et le fanatisme; la liberté politique et la tyrannie; la connaissance et l'obscurantisme; le bonheur et la fatalité; la liberté et l'esclavage. Le jardin y est le symbole de la culture – à la fois matérielle (pour la nourriture qu'elle dispense) et intellectuelle (considérée comme une métaphore de la nourriture spirituelle). Le jardin est aussi un éloge de l'ordinaire, du chez-soi et de la normalité, car à défaut de construire un monde parfait, il faut se contenter du monde tel qu'il est, selon Voltaire.