Cette infrastructure était beaucoup utilisée, à l’époque des grands chantiers hydro-électriques, alors que la marchandise arrivait à Matagami par train pour être transbordée sur des camions lourds qui prenaient ensuite la route de la Baie-James.

La Ville a fait l’acquisition de cette installation il y a quelques années et on espère l’utiliser pour accueillir des minéraux critiques et stratégiques, des minéraux d’industries minières, qui pourraient arriver à Matagami par camions pour être transbordés sur des trains par la suite.

Il s’agit d’une étape importante dans ce grand rêve de Matagami de devenir une plaque tournante du développement minier nordique. Pour le maire René Dubé, l’implication de la Société de développement de la Baie-James, une société d’État, apporte beaucoup de crédibilité au projet.

Avec la cour de transbordement, ce qu’on veut, au fond, c’est un outil de développement économique régional pour favoriser la richesse locale qu’on a, parce qu’on est tributaires de l’industrie. Il est donc important de se prémunir de ça, a-t-il fait remarquer. Ça va être gagnant-gagnant pour tout le monde, où le milieu de Matagami va créer une richesse et la SDBJ va faire l’opération. Ça donne du sérieux à toute l’opération de transbordement qu’on veut mettre en place.

Selon M. Dubé, la cour de transbordement pourrait être en opération avant longtemps. On est sur le point de l’utiliser. Il y a déjà des ententes, des confirmations écrites, avec trois minières pour l’exploitation du lithium dans le Nord-du-Québec, a-t-il souligné. La production va être acheminée vers les marchés en passant par la voie ferrée de Matagami. C’est pour ça qu’il est important d’avoir un joueur crédible autour de la table avec nous, soit la Société de développement de la Baie-James.

De nombreux emplois

La Ville de Matagami travaillait pour acquérir cette infrastructure depuis 10 ans quand elle a finalement mis la main dessus, en 2015.

On voulait participer au développement. Quand on a vécu les fermetures de mines, on a subi des impacts. Il faut donc trouver la manière de se relever. Et la meilleure manière, c’est une approche comme-là, où ils (les utilisateurs) vont payer des montants pour transborder, a mentionné le maire Dubé. Tout ça va être bon pour Matagami et le Nord-du-Québec. Il y a aussi des ententes possibles avec les autochtones. Donc, tout est mis en place pour que la région bénéficie de l’exploitation.

D’après René Dubé, la mise en opération de la cour de transbordement pourrait générer, au minimum, la création de 50 à 60 emplois à Matagami. Et dépendamment de la vitesse avec laquelle les mines vont décoller leurs opérations, ça pourrait doubler, même tripler, a-t-il avancé.