Le mot cyberthanatologie ne figure dans aucun dictionnaire. Pourtant, il fait référence notamment aux mémoriaux en ligne, aux funérailles sur Internet et aux cimetières virtuels.
Élisabeth Beaunoyer a utilisé ce concept dans sa thèse soutenue récemment à l’Université Laval.
La cyberthanatologie est le prolongement de la thanatologie, une pratique d'embaumement qui est aussi la science spécialisée dans l'étude des aspects biologiques, sociologiques, juridiques, voire politiques de la mort, explique la titulaire d'un doctorat en santé communautaire.
Globalement, on définit la cyberthanatologie comme étant l’articulation de la mort et de ses phénomènes associés avec et au sein des espaces numériques
, précise-t-elle.
Mme Beaunoyer ajoute que son expérience personnelle sur la mort a guidé son choix du sujet de sa thèse.
« J'ai eu l’occasion de côtoyer des gens qui étaient en fin de vie. Mais aussi par la force des choses, j'ai également vécu des deuils dans ma vie personnelle. »
La chercheure rappelle que lorsqu'on décède, nos empreintes numériques survivent et laissent un héritage numérique.