À Toronto, la galerie Power Plant est une institution de l'art contemporain qui nous permet régulièrement de découvrir de nouveaux artistes. Aujourd'hui, c'est sa directrice, Gaëtane Verna que nous allons essayer de mieux connaître.
Une femme, entrepreneure, noire, dans le monde de l'art, ce n'est pas banal et il y a encore très peu de profils semblables à celui de Gaëtane Verna. Mais, depuis toute jeune, elle a toujours été intéressée par l'art et, après des études en histoire de l'art et en muséologie, elle a conjugué ses intérêts pour l'art et la gestion pour devenir aujourd'hui directrice d'un lieu artistique majeur à Toronto. Elle dit être toujours fascinée par la capacité des artistes à nous mettre en face du monde dans lequel on vit.
Pour Gaëtane Verna, si la diversité fait défaut du côté des décideurs, c'est vrai aussi pour les artistes eux-mêmes et les espaces qui leur sont offerts, mais, depuis quelques années, les choses sont en train de changer.
« C'est vrai que le milieu de l'art était très très homogène et maintenant, quand vous regardez certains postes qui sont affichés et qui est élu pour ces postes-là, tout le monde cherche des gens issus de la diversité parce que, après le meurtre de George Floyd, ce qui est intéressant c'est que c'est le public qui demande ça aussi, ça vient de la base, ça vient de monsieur et madame tout-le-monde qui va dans les institutions et qui veut aussi entendre d'autres histoires, voir d'autres artistes. »