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L'anglonormativité, facteur de l'assimilation linguistique

Dans la mosaïque, ICI Première.
Rattrapage du lundi 31 janvier 2022

L'anglonormativité, facteur de l'assimilation linguistique

L'anglonormativité, facteur de l'assimilation linguistique

Homme parlant à une femme, des lettres s'échappent de sa bouche, et se dirigent vers son interlocutrice interloquée, qui manifeste son incompréhension.
Dans le canada francophone, différents niveaux d'insécurité linguistique briment la communication.PHOTO : iStock
Dans la mosaïque, ICI Première.
Dans la mosaïquePublié le 31 janvier 2022

L'insécurité linguistique est souvent évoquée comme facteur d'abandon du français. Or, dans un article publié dans La conversation, Me Anne Lévesque, professeure adjointe à la faculté de droit de l'Université d'Ottawa, affirme qu'il faut se pencher sur l'anglonormativité.

Pour Me Lévesque, l'anglonormativité est le fait de présumer que l’anglais est la langue dominante, que tout le monde doit la parler et la comprendre. Les gens qui ne parlent pas anglais sont donc marginalisés et souvent victimes de discrimination.

Elle ajoute que l’insécurité linguistique est un phénomène réel, mais que ce concept et l’anglonormativité sont souvent confondus. Quand certains francophones hésitent à s’exprimer en français, alors qu’ils maîtrisent très bien la langue, simplement parce que leur milieu de travail exclut les francophones, on peut parler d’anglonormativité.

Une confusion des concepts qui touche jusqu’au Commissariat aux langues officielles. Il ne s’agit pas simplement d’une question de terminologie, ajoute Me Lévesque. Selon elle, la confusion des concepts fait en sorte que l’on propose des solutions qui sont mal adaptées pour remédier au problème.

« Le rôle du Commissariat aux langues officielles c’est de défendre les minorités linguistiques au Canada en reconnaissant les sources d’assimilation [...] Au lieu de blâmer quelqu’un qui ne parle pas français dans son milieu de travail parce qu’il a peur d’être victime de discrimination, il faut s’attaquer aux sources structurelles de cette discrimination-là. »

— Une citation de  Me Anne Lévesque, avocate et professeure adjointe à la faculté de droit de l’Université d’Ottawa