Le 27 janvier marque la Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'Holocauste. Une étude, menée par le professeur Alexis Lerner de l'Université Western, en collaboration avec l'organisme Liberation 75, a sondé les connaissances de 3593 adolescents aux États-Unis et au Canada sur l'Holocauste. Les résultats montrent que, même si 80 % des jeunes déclarent avoir entendu parler de l'Holocauste, pour près de la moitié c'est sur les réseaux sociaux qu'ils ont trouvé leurs informations.
Au Canada, l’éducation sur le génocide ne fait pas partie des enseignements obligatoires, mais certains enseignants en parlent cependant dans les cours d’histoire ou de littérature.
Pour Sarah Fogg, cheffe des communications au Musée de l’Holocauste de Montréal, les résultats de cette étude montrent qu’il y a un manque de sensibilisation à l’Holocauste parmi les jeunes. Cependant, l’intérêt des jeunes pour l’Holocauste est un signe rassurant et motivant pour initier et développer des programmes d’éducation.
Par contre, les résultats de l’étude montrent aussi que près d’un tiers des jeunes déclarent ne pas savoir quoi penser de l’Holocauste, pensent que le nombre de Juifs qui sont morts a été exagéré ou se demandent si l’Holocauste a même eu lieu.
C’est vraiment un sujet qui est difficile à enseigner et il faut que les enseignants soient non seulement outillés, mais guidés
, affirme Mme Fogg.
Elle estime que la lutte contre cette désinformation passe par une meilleure formation des enseignants pour qu’ils abordent ce sujet difficile et parfois intimidant.
Est-ce qu’une éducation à l’Holocauste devrait être rendue obligatoire à l’école?
« Idéalement l’enseignement de l’Holocauste serait obligatoire, mais il faut aussi garder en tête que [même si] quelque chose est obligatoire [cela] ne veut pas nécessairement dire que ce sera bien fait. »