Les récentes études de deux chercheuses de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) permettent de jeter un peu de lumière sur les longs mois de pandémie. Christiane Bergeron-Leclerc et Danielle Maltais ont identifié les aspects positifs qu'a eus cette crise mondiale sur la société.
Les professeures au département des sciences humaines et sociales de l’
UQAC ont bien sûr noté les nombreuses répercussions négatives de cette pandémie, mais elles ont aussi mis en évidence les stratégies d’adaptation qui ont permis aux citoyens de traverser l’épreuve. Elles ont documenté les impacts en scrutant plus spécifiquement la communauté étudiante de l’ UQAC et les employés.On considère que c’est important de présenter les deux côtés de la médaille. Quand on est exposé à un événement traumatique, il y a des bons et de mauvais côtés
, a expliqué Danielle Maltais en entrevue à l’émission C’est jamais pareil.
Ces effets positifs sont particulièrement notables dans la sphère personnelle, familiale et sociale. Danielle Maltais cite en exemple le temps passé en famille qui a augmenté, la plus grande ouverture face aux autres, la disponibilité accrue pour aider ses proches et la capacité à demander de l’aide. C’est sans compter ceux qui ont entrepris d’améliorer leurs habitudes de vie, d’adopter de nouvelles activités ou de s’ouvrir à de nouvelles possibilités.
Peut-être que des gens vont nous trouver bizarres de parler des aspects positifs de la pandémie, mais c’est important parce que ça peut donner du courage pour faire face aux stress qu’on peut vivre
, indique la titulaire de la chaire en recherche en événements traumatiques, santé mentale et résilience.
« Quand on a une vision plus positive de la réalité, ça peut prévenir l’apparition et l’aggravation de problèmes psychologiques. »
Selon elle et sa collègue, il est clair que la pandémie a provoqué un choc post-traumatique pour plusieurs personnes. Elles croient que c’est probablement le cas pour 25 à 50 % de la population.
Ce que les recherches démontrent, c’est que même si les individus vivent un stress post-traumatique, de l’anxiété ou de l’insomnie, ils sont capables d’identifier des aspects positifs face à ce qu’ils vivent
, mentionne Mme Maltais.
Danielle Maltais s’est penchée sur l’impact de multiples catastrophes dans le passé, dont le déluge du Saguenay, la crise du verglas et la tragédie de Lac-Mégantic. Elle est devenue une sommité dans son domaine. La pandémie est la suite logique de ses études sur les événements traumatisants.
Les deux chercheuses présenteront une conférence virtuelle gratuite sur le sujet le mercredi 26 janvier à midi.