Des centaines de parents peinent à trouver une place pour leurs enfants et les gestionnaires recherchent activement des employés.
À Val-d’Or, le Centre de la petite enfance (CPE) La magie du rêve veut embaucher 54 éducatrices d’ici septembre 2023.
On cherche encore les moyens. On a quand même été en recrutement international, ce qui a quand même été assez difficile pour nous. On a fait une mission avec la France. On a été capables de recruter seulement une personne qualifiée qui désire venir en Abitibi-Témiscamingue. On a quand même deux autres personnes d’autres pays, du Maghreb, qui sont prêtes à venir travailler avec nous en petite enfance
, souligne la directrice de La magie du rêve, France-Claude Goyette.
Elle ajoute avoir 700 noms sur la liste d’attente du CPE de Val-d’Or.
« Les parents qui ne peuvent retourner travailler parce qu’ils n’ont pas de place en service de garde, on entend ça une dizaine de fois par jour. »
France-Claude Goyette souligne que le milieu doit composer avec les hauts salaires offerts dans le domaine minier.
À l’automne 2021, des grèves avaient été déclenchées au Québec. Les employés des garderies demandaient notamment des augmentations salariales. Des moyens de pression qui s’étaient soldés par des ententes de principe.
C’est sûr que pour celles et ceux qui sont en place présentement, ça a été une belle petite tape dans le dos et une belle reconnaissance. Par contre, on ne voit pas encore d'impact sur les nouveaux qui vont arriver parce que les salaires n’ont pas été à la hauteur pour le nouveau personnel. On est toujours en pénurie de main-d’oeuvre, que ce soit pour les cuisinières, les comptables
, décrit Manon Leclerc, éducatrice et représentante syndicale au Jardin de Pierrot, à Rouyn-Noranda.
Alors ministre de la Famille, à l'été 2021, Mathieu Lacombe avait annoncé 584 places en garderies et en services de garde. Il a été remplacé par Suzanne Roy à la tête du ministère lors de la formation du nouveau Conseil des ministres.
France-Claude Goyette et Manon Leclerc souhaitent que les places annoncées en Abitibi-Témiscamingue ne se traduisent pas par des locaux vides.