La conteuse rouynorandienne Marta Saenz de la Calzada remporte le volet régional du Prix Charles-Biddle, remis par l'organisme Culture pour tous à un artiste issu de l'immigration pour récompenser sa contribution à la culture québécoise.
Arrivée à Rouyn-Noranda en 1969 en provenance de l’Espagne, Marta Saenz de la Calzada fait partie du paysage culturel de la région depuis plusieurs années.
Elle avait d’ailleurs été finaliste du même prix il y a trois ans, mais ne l’avait pas remporté. Quand ils ont nommé mon nom… on vient avec un énervement terrible! Heureusement que j’avais écrit quelque chose il y a trois ans quand j’étais finaliste et que j’ai pu sortir des boules à mites!
, lance-t-elle au lendemain de sa victoire.
« C’est un honneur, c’est comme une reconnaissance de ce qu’on a fait. Mais moi, c’est de la gratitude, surtout, que je ressens, pour tous les gens que j’ai trouvés sur mon chemin et qui ont cru en moi et qui m’ont aidée, parce que sans eux, je ne serais pas ici. »
Elle remercie tous ceux qui lui ont donné une chance et qui lui ont permis de monter sur scène, ainsi que le Conseil de la culture de l’Abitibi-Témiscamingue, qui l’a aidée avec sa candidature.
Je remercie tous les gens de l’Abitibi, parce que l’intégration se fait à deux, comme on danse à deux. En Abitibi-Témiscamingue, on sait danser depuis la naissance de la ville et c’est un peu un prix que je dédie aussi à l’Abitibi, parce que je me suis sentie appuyée. Un prix, on ne le gagne jamais tout seul
, dit-elle.
Pour elle, ce prix est une façon de prouver que les immigrants sont les bienvenus dans les régions du Québec. Je pense que c’est un message d’ouverture à l’autre. Ce n’est pas toutes les régions qui sont comme en Abitibi et qui connaissent, qui s’ouvrent à différentes cultures. Je pense que ça envoie un message à toute la société d’accueil que quand on vient de l’extérieur, on apporte aussi une richesse. Que l’immigration, c’est une richesse et qu’il faut ouvrir les bras à cette immigration
, affirme Mme de la Calzada.