Dans le cadre du Mois de l'histoire des Noirs, on vous propose de voyager via les papilles gustatives à la chronique Boire et Manger, par une rencontre avec un couple béninois établi à Rouyn-Noranda depuis près d'une dizaine d'années, soit les nouveaux propriétaires du restaurant Chez Morasse, Sylviane Senou et Carlos Sodji.
Je suis venu ici en premier lieu pour mes études en génie civil, relate Carlos. Sylviane et moi, on s’est connus en 2014 quand j’étais en vacances dans mon pays d’origine, le Bénin. Elle était aussi en vacances au Bénin, puisqu’elle vivait en France à l’époque. C’était le début d’une histoire!
En premier, je voulais rester dans les grandes villes, je ne voulais pas m’installer en région, reprend Sylviane, mais il était convaincu que toutes les opportunités se trouvaient à Rouyn, il ne voulait pas bouger de là, il adore l’Abitibi, puis je l’ai suivi, j’avais confiance en lui. Au fil du temps, il avait raison!
Qu’est-ce qui vous attache à l’Abitibi? Les gens sont très agréables, répond Sylviane. On est dans une petite ville où on connaît pratiquement tout le monde. Ça se passe bien avec les gardiennes, les éducatrices et tout. On est à l’aise ici, on ne manque de rien.
Le couple s’est intégré à la région par l'entreprenariat. Pourquoi cette voie? J’ai toujours voulu faire ça et on a eu la chance, il y a sept mois, de se lancer avec Morasse et ça va très bien à date
, signale Carlos. Je suis amoureuse de la cuisine, c’est mon rêve, je ne me voyais pas travailler dans autre chose
, rajoute Sylviane.
Et ça tombe bien, car elle adore la poutine depuis longtemps! Avant même d’avoir le restaurant, j’allais tout le temps chez Morasse pour manger de la poutine. Maintenant que je suis propriétaire, je me fais plaisir!
, souligne-t-elle.
Le couple a apporté divers mets en studio, dont du poulet braisé sur charbon de bois apprêté à la façon du Bénin, provenant de Saveurs du Sud, leur entreprise à venir de traiteur. Le couple décrit la méthode de cuisson et de préparation dans la chronique. Sylviane et Carlos ont aussi apporté une boisson traditionnelle du Bénin, sans alcool, qui aurait des vertus contre l’anémie et l’hypertension.
Même s’ils sont très loin de chez eux, Sylviane et Carlos n’oublient pas leurs origines, bien au contraire. On voyage à travers la nourriture, on mange beaucoup africain puis on parle notre langue, le béninois, à la maison
, indique Sylviane.
