Claude Provost était l'idole de jeunesse de Serge Bouchard. Mais, malgré ses mille matchs joués dans la Ligue nationale de hockey – tous avec le Canadien –, ce joueur au visage unique a sombré dans l'oubli, regrette l'animateur et antropologue dans son éditorial « En circuit fermé ».
« Dire "Claude Provost," c’est évoquer toutes mes années heureuses : le Forum, le hockey, les éliminatoires contre Detroit... », relate Serge Bouchard. Ce dernier raconte comment cet homme robuste et acharné a remporté neuf Coupes Stanley et compté le but le plus rapide, quatre secondes après le début d’une partie. Il habitait dans l’est de Montréal et se faisait surnommer « Joe » par ses coéquipiers.
« Un homme si simple était un candidat idéal à l’oubli […] On a oublié la sueur du travailleur, celui qui, jour après jour, courait sur la glace », déplore Serge Bouchard.
« Son visage inoubliable devrait se retrouver en 3D au plafond du Centre Bell. C’est lui, le vrai fantôme du Forum. »