Encore du chemin à parcourir pour parvenir à l’équité
Publié le 9 mars 2021
« Au Canada, les femmes gagnent 87 centimes pour chaque dollar gagné par les hommes (...) et 30 % des membres de conseils d'administration sont des femmes », souligne Mary Chapman, professeure d'anglais à l'Université de la Colombie-Britannique et directrice académique du Public Humanities Hub.
Le 8 mars marque la Journée internationale des femmes,une bonne occasion pour réfléchir à ce que nous avons déjà accompli et ce qu’il reste à faire
, estime la professeure.
Le thème retenu cette année est #ChooseToChallenge, ou #Choisirdecontester.C’est une bonne idée de contester les inégalités, les stéréotypes, le racisme, la transphobie et l’homophobie
, commente Mary Chapman.
L’universitaire s’intéresse en particulier à l’évolution du droit de vote des femmes depuis 1910.En Colombie-Britannique, le droit de vote des femmes a commencé dans les années 1918-1920, mais au Québec les femmes ont commencé à voter seulement en 1940. Ce sont nos grand-mères
, fait-elle remarquer.
La représentation des femmes en politique reste un défi pour Mary Chapman :Les jeunes femmes votent plus souvent que les jeunes hommes, mais elles n’occupent pas beaucoup de postes de député ou de premier ministre
, regrette-t-elle.
La professeure établit un parallèle entre les journaux des années 1910 et les médias sociaux actuels.Les suffragettes ont utilisé les médias pour convaincre les hommes de soutenir le droit de vote des femmes. Aujourd’hui, ce sont les médias sociaux qui ont la puissance de convaincre les masses. Les jeunes utilisent ces ressources très efficacement, comme par exemple avec le mouvement #MeToo
, illustre-t-elle.