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Site historique francophone de la C.-B. : Fort Langley

Boulevard du Pacifique, ICI Première.
Rattrapage du mardi 31 mars 2020

Site historique francophone de la C.-B. : Fort Langley

Site historique francophone de la C.-B.

Plaque commémorative du premier site de fort langley.
Fort Langley est aujourd'hui un lieu historique national.PHOTO : Radio-Canada / Jacques Dufresne
Boulevard du Pacifique, ICI Première.
Boulevard du PacifiquePublié le 1 avril 2020

Derby est aujourd'hui un parc régional qui abrite huit kilomètres de sentier en bordure du fleuve Fraser, mais le site a été autrefois un important lieu de rencontre et d'échanges entre les premiers voyageurs, des Premières Nations et les militaires en poste dans la région. C'est à cet endroit que le fort Langley a été érigé pour la première fois, avant d'être relocalisé là où se trouvent ses vestiges actuels.

En 1827, la Compagnie de la Baie d'Hudson construit un fort sur le versant sud du fleuve Fraser afin de protéger les intérêts britanniques à l'ouest des Rocheuses. À cette époque, une dispute territoriale oppose les Britanniques à leurs voisins américains.

On était toujours dans le processus pour choisir la frontière finale entre les territoires américains et britanniques sur la côte Pacifique, explique l'historien Maurice Guibord. On prévoyait quand même qu'on allait perdre le fort Vancouver et son emplacement face aux Américains.

Photo historique en noir et blanc du fort en bois.

Fort Langley, en Colombie-Britannique, a été le premier fort de la Compagnie de la Baie d'Hudson près de la côte Pacifique.

Archives

D'où la décision de construire le fort Langley à cet endroit qui a pris le nom de Derby. En raison de son emplacement stratégique, la compagnie de la Baie d'Hudson avait intérêt à maintenir de bonnes relations avec les Premières Nations, car les autochtones commerçaient aussi avec des acheteurs américains. On voyait donc d'un bon oeil les alliances par le mariage.

D'une part parce que c'est avec eux qu'on effectuait la traite, poursuit Maurice Guibord, mais on encourageait aussi les hommes de la compagnie de la Baie d'Hudson à se marier avec les femmes autochtones. On sait, en particulier grâce aux ouvrages de Jean Barman, que ce sont ces femmes autochtones qui assuraient la survie de ces hommes.

« Elles avaient des liens de famille avec plusieurs nations et tribus qui assuraient une traite active et profitable, ce qui mettait de la nourriture dans la bouche de leurs hommes. »

— Une citation de  Maurice Guibord, historien
Murale de Laura Bisano.

Murale de l'artiste peintre Laura Bisano représentant le commerce au fort Langley dans les années 1800.

Radio-Canada / Jacques Dufresne

Après la relocalisation du fort et grâce aux alliances autochtones, l'endroit est devenu beaucoup plus qu'un poste de traite de fourrures en s'imposant comme un centre important d'approvisionnement. La présence de la langue française et le commerce avec les autochtones a aussi suscité l'émergence d'un dialecte des affaires propre à la région : le jargon chinook, qui croisait entre autres les vocabulaires français, hawaïen et anglais.

Découvrez en profondeur l'histoire du fort Langley en écoutant la capsule préparée par Jacques Dufresne.