À Sept-Iles, la troupe Tam ti delam surfe depuis quelques années sur une vague qui remet à l'avant plan le folklore, les chemises à carreaux, les veillées et les traditions québécoises. Catherine Paquette a rencontré des membres de la troupe lors d'une pratique, afin de comprendre ce qui les motive à poursuivre leur apprentissage et la façon dont est perçu l'art de la gigue de nos jours.
L'ensemble, qui offre chaque année des spectacles riches en cultures de différentes régions canadiennes et différents pays, est une vitrine importante sur le folklore québécois et ses variations.
La directrice artistique Johanne Poirier souhaite transmettre cette passion aux plus jeunes.
« Il n'y a vraiment plus beaucoup de troupes au Québec. Donc on se sent quand même une mission... dans plein de pays, le folklore est enseigné à l'école, mais ici, non. »
Comme le dit la jeune Ganaelle Lévesque Le Brenner, la gigue, ça ne fait plus partie des choses cools d’aujourd’hui
... Pourtant, à Sept-Iles, il y a de la relève et la troupe rassemble annuellement un public d'adeptes et de curieux à la Salle Jean-Marc Dion.
Marc Pelletier, qui danse avec Tam ti delam depuis plus de 40 ans, est toujours passionné.
« Ce qui fait qu'on reste accrochés, c'est vraiment la relation qu'on a avec les danseurs »
De son côté, Marianne Valcourt a commencé à giguer à sept ans et a choisi de revenir dans la troupe après avoir étudié à Rimouski, où elle a elle-même lancé des cours de gigue pour les étudiants et rejoint un groupe de musiciens pour offrir des spectacles de danse durant les veillées.
Je trouve ça vraiment beau de faire rayonner notre culture par la danse. C'est vraiment une passion pour moi
partage Marianne Valcourt.
Selon les danseurs, la gigue a tout pour plaire au public québécois. Elle pourrait même faire l'objet de vidéos sur Tiktok, pensent les plus jeunes. Ce serait vraiment bien de faire connaître notre culture au monde entier
conclut le danseur Nicolas Pelletier.