Les résultats des études pour recycler des pales d'éoliennes en composants de béton sont concluants, selon l'ingénieur et conseiller en écologie industrielle pour la SADC de Matane, Luc Massicotte.
Depuis 2 ans, des chercheurs de l’Université de Sherbrooke ont démontré une augmentation de la résistance en flexion du béton de 15 %, grâce aux pales, faites de fibre de verre.
Monsieur Massicotte espère maintenant lancer la phase deux, qui consistera à étudier le potentiel commercial de ce procédé. En plus de recycler cette matière-là, qui est la pale d’éoliennes, on viendrait substituer une partie du ciment. Donc, au niveau des GES on serait doublement gagnant..
« Le ciment c’est une matière qui est extrêmement polluante à produire, donc on aurait un effet doublement avantageux au niveau environnemental. »
Gaz a effet de serre soutraits en un an, grâce à ce procédé
- 6100 tonnes(t): Matane
- 19700 t : Gaspésie et Bas-Saint-Laurent
- 32600 t : province de Québec
Un financement d’un demi-million de dollars est nécessaire pour relancer les recherches qui s'échelonneront sur trois ans. Il reste encore une partie des ficelles financières à attacher, mais le conseiller espère pouvoir y arriver dans les prochains mois.
Il ajoute qu’il aimerait que Matane devienne une ville-laboratoire.
Ce qu'on veut c'est qu'ils deviennent un laboratoire urbain de toutes ces nouvelles expérimentations-là. Donc, ça pourrait être par exemple, on pourrait avoir, à Matane, des trottoirs faits de béton intégrant des pales d'éoliennes. Donc, c'est ça l'objectif.
De nombreuses entreprises de la région participent aussi à ces recherches. Il y a, entre autres, Béton provincial, Groupe Bouffard et L.M. Wind Power à Gaspé.
La Matanie et Cap-Chat ont accueilli les premiers parcs éoliens au Québec. Les pales arriveront en fin de vie utile vers 2023.