Se rendre de New York à Tokyo en environ une heure, ce ne serait pas encore la norme en 2067, mais ce serait, sans aucun doute, possible, prédisait l'astronaute canadien David Saint-Jacques en 2017, lors d'une entrevue accordée à Barbara Judith-Caron au sujet du futur. Il parlait déjà notamment de la nouvelle technologie du voyage suborbital qui permettrait cet exploit.
« [Un trajet suborbital], c'est un peu comme ce que font les missiles », expliquait alors David-Saint-Jacques, c’est-à-dire qu’une fois sorti de l'atmosphère, il serait possible pour un véhicule d'atteindre des vitesses très élevées. Les vitesses seraient telles qu'il faudrait à peu près une heure pour parcourir la moitié de la Terre.
Peu de voyages commerciaux vers Mars
Le rêve d’Elon Musk, fondateur de SpaceX, de faire décoller régulièrement des navettes de touristes, voire de colons, vers Mars ne se serait pas encore concrétisé en 2067, estimait David Saint-Jacques. La raison est simple, selon l’astronaute : la sécurité des passagers ne pourrait être assurée de façon satisfaisante pour « monsieur et madame tout le monde » à cause de bris d’équipement et de problèmes techniques.
Les progrès seraient tout de même significatifs et accompagnés d’un effet collatéral inattendu : la paix dans le monde. « Si l’on arrive à améliorer encore l'intégration du programme spatial mondial en stabilisant un peu nos rapports politiques entre nations, je pense que tout le monde va en sortir gagnant », notait l’astronaute.
« Aller sur Mars, c'est une très bonne excuse pour faire la paix dans le monde, je trouve! »