Si la France a légiféré en la matière en 2017, les contours du droit à la déconnexion y sont tellement flous que l'efficacité de la mesure est mitigée. Pendant ce temps, la pandémie rend la gestion du stress plus ardue pour les travailleurs et amenuise une rétroaction pourtant si importante. Deux experts débattent avec Stéphan Bureau de la meilleure façon d'encadrer les temps de repos des employés.
Nos invités sont Me Dalia Gesualdi-Fecteau, professeure au Département juridique à l’Université du Québec à Montréal, et Nicolas Chevrier, psychologue.
Sans limites
« C’est le problème principal de ce changement de paradigme qui a eu lieu il y a une dizaine d’années avec la connexion : c’est à nous, travailleurs, de mettre nos limites parce qu’il n’y a pas de limites, dit Nicolas Chevrier. Il n’y a que notre limite physique. »
Soignons la maladie, pas le symptôme
« Il faut faire très attention de ne pas succomber à la tentation d’en faire une [question] de responsabilité individuelle, parce que dans le contexte du travail, il y a quelqu’un qui profite des fruits de ce travail-là, souligne Me Gesualdi-Fecteau. Ce qu’il faut regarder, c’est pourquoi les travailleurs et travailleuses sont hyperconnectés. »