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Philippe Geluck, un bédéiste inquiet à propos de l’état de l’humour

Philippe Geluck est assis à une table en train de dessiner et il se tourne vers le photographe.
Philippe Geluck, que l'on voit ici dans son atelier de Bruxelles en octobre 2013.PHOTO : AFP/Getty Images / AFP
Publié le 22 décembre 2020

« Je me rends compte que la démocratie est fragile, que l'humour et le second degré sont en danger. L'environnement, n'en parlons pas, et le pacifisme, on est loin de l'avoir conquis. Donc, il y a encore du travail à faire, je crois », dit l'artiste et bédéiste Philippe Geluck lorsqu'il évoque sa vision du monde actuel. Celui qui a fait paraître cette année Le Chat est parmi nous – le vingt-troisième album des aventures du Chat – y va de nombreuses réflexions au sujet de son métier et nous parle de la direction qu'a prise l'humour depuis quelque temps.

Philippe Geluck s’inquiète de voir que la notion de second degré, qu’il croyait acquise en humour, est aujourd’hui menacée. À une époque où l'autocensure s’installe dans les esprits de nombreux humoristes et artistes, le bédéiste croit plus que jamais à la nécessité d’expliquer le second degré. Il pense d’ailleurs qu’il s’agit d’une notion qui devrait être enseignée aux enfants à l’école.

« Si on ne comprend pas le second degré, les humoristes vont devoir trouver un troisième chemin : celui du troisième degré. En fait, nous ne lâcherons jamais. Moi, je ne lâcherai jamais. Je continuerai à faire des blagues, et des blagues de mauvais goût, et j'espère que l’on comprendra qu’au fond, je suis quelqu'un de bienveillant. »

— Une citation de  Philippe Geluck, artiste et bédéiste