Doute, foi en l'avènement d'un monde nouveau, fierté, désillusion... Comme plusieurs d'entre nous, l'auteur-compositeur a vécu toutes sortes d'émotions durant son confinement. Il en émerge avec une arme secrète – sa fille Lili, avec qui il a fait un duo devenu viral –, de même qu'une participation à un événement virtuel qui a prouvé que le spectacle pouvait survivre à l'ère de la distanciation sociale – le concert de la fête nationale. Vincent Vallières raconte à Stéphan Bureau pourquoi il a parfois peur d'être quétaine.
« J’ai protégé ma famille des médias depuis le début de mon cheminement, quand j’avais 20 ans », indique le chanteur au sujet du duo avec sa fille publié sur Facebook. « On n’a jamais couru les soirs de première ni les tapis rouges, et j’ai toujours évité les journaux à potins pour présenter mes enfants. Par contre, depuis quelques années, ma grande fille, Lili, fait de la musique et c’est devenu quelque chose de très organique pour nous d’en faire. […] C’est une décision commune qu’on a prise en sachant qu’on n’en prendrait pas l’habitude. »
L’intimité à travers l’écran
Selon lui, le succès du spectacle de la fête nationale repose sur le fait qu’il a été pensé comme une émission de télé, et non comme un concert : « Dans ma tête, je me disais : "On est en train de faire une émission de télé, pas une fête nationale traditionnelle." À travers des caméras, on s’adresse à des gens dans leur salon et on essaie de créer une sorte d’intimité. »