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L’histoire méconnue de l’Office du film du Québec

Maxime Coutié anime Aujourd'hui l'histoire.
L’histoire méconnue de l’Office du film du Québec

L’histoire méconnue de l’Office du film du Québec

Aujourd'hui l'histoire de l'Office du film du Québec

Une technicienne utilise un projecteur de cinéma.
En 1970, une technicienne de L’Office du film du Québec utilise un projecteur.PHOTO : BAnQ/Gabor Szilasi
Maxime Coutié anime Aujourd'hui l'histoire.
Aujourd'hui l'histoirePublié le 28 mars 2023

L'Office du film du Québec (OFQ) était un organisme mal connu, qui a souffert de la comparaison avec l'Office national du film du Canada (ONF). Le Québec a pourtant été la première province canadienne à utiliser le cinéma à des fins éducatives. L'historien Marc-André Robert nous rappelle cette aventure oubliée.

Dans les années 1920 et 1930, les fonctionnaires Joseph Morin et Gilbert Fournier s’intéressent aux vertus éducatives du cinéma. Au ministère de l’Agriculture, Joseph Morin fait des courts-métrages et les présente aux cercles agricoles dans les campagnes. Quant à Gilbert Fournier, il est au Service provincial d’hygiène du ministère de la Santé, et il fait partie de la Society of Motion Pictures Engineers.

À partir de 1940, le Service de ciné-photographie de la province de Québec est officiellement lancé. Joseph Morin et l’abbé Maurice Proulx – qui est conseiller spécial à la création en complicité avec le premier ministre Adélard Godbout – sont les principales têtes dirigeantes de l’organisme. « Ces films sont largement diffusés, raconte Marc-André Robert. Il y a une diversité des publics. »

En 1944, l’élection de Maurice Duplessis n’augure pas bien pour le service photo. Fin stratège, l’abbé Maurice Proulx fait valoir au premier ministre que le service permet le principe de l’autonomie provinciale. Duplessis conserve alors le Service de ciné-photographie.

Selon Marc-André Robert, le gouvernement Duplessis ne fait pas d’ingérence politique directe, mais les cinéastes s’imposent une « censure prescriptive ».

Pendant la Révolution tranquille, dans les années 1960, le Service de ciné-photographie, devenu l’Office du film du Québec en 1961, n’échappe pas aux réformes du gouvernement de Jean Lesage.

Plus tard, Expo 67 marque le plus important mandat de l’Office du film du Québec. En novembre 1967, l’Office du film du Québec est transféré aux affaires culturelles. Or, l’OFQ venait avec le Bureau de censure, et le ministre des Affaires culturelles George-Émile Lapalme n’en voulait pas.

En février 1968, les discussions pour créer Radio-Québec (aujourd’hui Télé-Québec) commencent. À sa création, en octobre 1969, Radio-Québec hérite du mandat éducatif de l’Office du film du Québec. Dès lors, l'organisme meurt à petit feu.

Enfin, Marc-André Robert parle de l’héritage des « premières marques de notre cinéma national » et des cinéastes marquants qui y ont fait leurs premières armes.