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Ludmilla Chiriaeff, la chorégraphe, danseuse et fondatrice des Grands Ballets canadiens

Maxime Coutié anime Aujourd'hui l'histoire.
Ludmilla Chiriaeff, la chorégraphe, danseuse et fondatrice des Grands Ballets canadiens

Ludmilla Chiriaeff, la chorégraphe, danseuse et fondatrice des Grands Ballets canadiens

Aujourd'hui l'histoire de Ludmilla Chiriaeff

Ludmilla Chiriaeff est assise dans un sofa en 1976.
Ludmilla Chiriaeff, pionnière de la danse classique au QuébecPHOTO : Radio-Canada / André Le Coz
Maxime Coutié anime Aujourd'hui l'histoire.
Aujourd'hui l'histoirePublié le 22 mars 2023

Ludmilla Chiriaeff demeure pour plusieurs personnes la grande dame de la danse. Arrivée d'Europe après la Seconde Guerre mondiale, elle a découvert un pays où tout était à faire en la matière. L'historienne et professeure au Département de danse de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) Marie Beaulieu raconte son histoire.

Les origines de Ludmilla Chiriaeff sont imprécises. Selon Marie Beaulieu, elle est née à Berlin, de parents d’origine russe. Notre invitée précise qu’elle aurait menti pour immigrer et pour profiter de l’aura de la compagnie Les Ballets russes, de Serge de Diaghilev, et ce, afin « d’être associée à une pensée, à une vision, à une façon de faire russe qui a la cote ».

Dans un premier temps, Ludmilla Chiriaeff émigre en Suisse, où elle fait ses premières armes en danse en ouvrant une école. Elle y réalise aussi un film, intitulé Danse solitaire. À son arrivée au Québec en 1952, la télévision de Radio-Canada, qui en est à ses débuts, l’embauche. « Elle [doit] créer, avec ses collaborateurs bien sûr, une émission de danse une fois par mois, indique Marie Beaulieu. Elle va faire quand même 133 chorégraphies différentes, entre 1952 et 1957. »

En 1957, Ludmilla Chiriaeff fonde Les Grands Ballets canadiens. Les débuts de la troupe sont fulgurants. Deux ans plus tard, au festival américain de danse Jacob’s Pillow, le plus gros événement de danse en Amérique du Nord, la troupe récolte beaucoup d’éloges en raison des chorégraphies originales de Ludmilla Chiriaeff.

En 1965, elle embauche Fernand Nault, un Québécois qui travaille à New York depuis 21 ans, et qui amène dans ses coffres le ballet Casse-Noisette.

« Le duo Nault et Chiriaeff va être, je dirais, la période de gloire et la période bénie des Grands Ballets canadiens, parce qu’ils font une équipe extraordinaire. »

— Une citation de  Marie Beaulieu

C’est Fernand Nault qui a l’idée, en 1970, d’adapter Tommy, du groupe rock anglais The Who, en ballet. « C’est une œuvre qui a des répercussions énormes sur la culture de la danse, à cause de l’engouement, par exemple, que ça aura auprès des jeunes hommes », affirme Marie Beaulieu.

Grâce à ce succès, la troupe peut offrir au public, pour la première fois, un abonnement annuel à ses spectacles.

Également au cours de cet entretien, Marie Beaulieu décrit la réaction du clergé lorsque Ludmilla Chiriaeff a commencé à donner des cours de ballet au Québec. Et elle analyse le principal héritage que cette dernière a légué au milieu de la danse.