Unificateur de la Gaule et ennemi juré de Jules César, Vercingétorix est un héros national en France. Le chef de la révolte gauloise demeure pourtant un personnage mystérieux, dont les faits d'armes ont été racontés par ses ennemis, les Romains. Dominique Garcia, archéologue et historien spécialiste de l'époque gauloise, retrace l'histoire de ce chef militaire.
Vercingétorix est probablement né en 82 avant Jésus Christ, au centre de la France, d’un chef gaulois connu. « Dès sa naissance, il est qualifié de chef suprême, donc héritier direct de ce chef gaulois, qui s’appelle Celtillos », précise Dominique Garcia. Adolescent, Vercingétorix aurait fréquenté les Romains et connaissait leurs stratégies militaires.
« Quand César le rencontre, il a une trentaine d’années. […] C’est quelqu’un de fougueux, d’intelligent. »
César rêve de conquérir la Gaule et ses richesses. En parcourant ce pays, il multiplie les conquêtes, provoquant l’ire des Gaulois encore indépendants. Vercingétorix rencontre ces chefs et leur propose une alliance contre Rome.
Vercingétorix réussit à repousser les Romains lors de la célèbre bataille de Gergovie, une de ses rares victoires. Peu après, César traverse la France de l’ouest au nord et termine son parcours au centre du pays. « Il enserre la Gaule et il ne va entrer en contact avec Vercingétorix qu’à la fin de son étape, quand il aura encerclé le Massif central », explique Dominique Garcia.
Après leur défaite à Gergovie, les troupes romaines se tournent vers la Bourgogne et Alésia. Vercingétorix les suit; il les devance et s’installe à Alésia pour s’imposer militairement. César encercle totalement Alésia, avec près de 40 000 soldats. En 52, Vercingétorix est vaincu, et César le fait tuer en 46. « On se débarrasse de ce personnage qui était hautement dangereux ».
Également au cours de cette émission, Dominique Garcia raconte comment ce héros oublié par les historiens de l’Antiquité a été réhabilité au 19e siècle.