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Les films des Contes pour tous : un succès ici et dans le monde entier

Sept personnages du film La guerre des tuques sont dehors en hiver.
Un extrait du film La guerre des tuques, des Contes pour tousPHOTO : Productions La Fête
Publié le 17 décembre 2022

La guerre des tuques, Bach et Bottine, Opération beurre de pinottes, La grenouille et la baleine : les Contes pour tous ont fait rêver plusieurs générations d'enfants. La chroniqueuse cinéma Helen Faradji explique comment ce concept a fait mouche.

Il est impossible de parler des Contes pour tous sans porter attention au parcours inspirant de son producteur, Rock Demers. Ce dernier naît en 1933 dans un petit village du Québec. Il étudie en enseignement, mais il s’intéresse au cinéma assez tôt en fondant plusieurs ciné-clubs. En 1957, il reçoit une bourse pour aller étudier à Paris, et c’est là que tout change. Au lieu d’étudier, il voyage de Paris à Tokyo en faisant de l'autostop. Au cours de ce voyage, il entre en contact avec le cinéma pour enfants, en particulier en République tchèque.

Rock Demers, le producteur des films Contes pour tous

Rock Demers, le producteur des films Contes pour tous

Radio-Canada/Mathieu Arsenault

Dès lors, il veut importer ce genre de films au Québec, d’abord au sein du Festival international du film de Montréal, quand il en devient le directeur, au début des années 1960.

En 1980, il fonde son entreprise, Les Productions La Fête. La guerre des tuques prend l'affiche en 1984. « Le succès va être tellement phénoménal, au Québec et dans le monde, parce que c’est un film vendu dans plus de 125 pays », raconte Helen Faradji.

Un cahier des charges strict

Dans les films des Contes pour tous, le héros ou l’héroïne doit avoir de 10 à 12 ans; la violence est absente; les émotions sont complexes; la nature est toujours très présente; et il n’y a pas de bons ni de méchants. « Selon Rock Demers, c’était la principale source de l’intolérance, d’avoir des bons et des méchants trop clairs », explique Helen Faradji.

Les films sont des coproductions, et certains d’entre eux sont en anglais. « S’il n’avait produit ses films qu’au Québec, donc qu’avec de l’argent québécois, il en aurait peut-être fait cinq ou six. Le recours à des coproductions internationales a permis d’en faire 24, mais aussi d’ouvrir le regard des enfants sur le monde », affirme la chroniqueuse cinéma.

Le succès des Contes pour tous s’est ainsi répandu partout dans le monde, en particulier dans les pays de l’Est (Pologne, Roumanie, Hongrie), mais aussi en Chine et en Russie.

Rock Demers est décédé en 2021. Helen Faradji se penche sur la contribution des Contes pour tous à la culture cinématographique. Elle aborde aussi le déclin de ce genre de films, le rachat des Productions La Fête et la suite de cette série de films.