On le disait révolutionnaire, indestructible et supérieur en tous points au disque vinyle. On comptait 300 albums en mars 1983, et le disque compact s'est multiplié par la suite, jusqu'à l'arrivée de la musique en ligne. La journaliste culturelle Marie-Christine Blais retrace l'histoire du disque compact.
Le premier disque compact apparaît en 1982, à la suite des recherches de la compagnie japonaise Sony et de la néerlandaise Philips lors des années 1970. Le disque compact dure 74 minutes, car le chef d’orchestre Herbert Von Karajan voulait enregistrer la 9e symphonie de Beethoven, qui était trop longue pour les deux faces d’un disque vinyle.
Le premier disque compact vendu dans le monde est l’album 52nd Street, de Billy Joel, en 1982, un album datant de 1978. Au Québec, Audiogram lance Intégral, de Paul Piché, en 1986.
Un son trop léché
Des professionnels de l’audio et des musiciens reprochent au disque compact un son trop froid, comparativement au vinyle, mais le grand public s’en accommode parfaitement.
En 2001, le disque compact se vend alors à 943 millions d’exemplaires aux États-Unis, donc à plusieurs milliards dans le monde. En parallèle, une autre révolution se profile : celle de la musique en ligne et des fichiers MP3 avec Napster, un réseau d’échanges de fichiers numériques, mais qui ne respecte pas le droit d’auteur. Après une longue bataille juridique avec les compagnies de disques, Napster ferme ses portes, mais le mal est fait : il y a déjà 4 millions de consommateurs et consommatrices de musique en ligne.
En 2003, l'iTunes Store et l’iPod sont lancés et permettent l’écoute et l’achat en ligne. L’écoute en ligne, et ensuite celle en continu, deviennent la norme.
« Aujourd’hui, 86 % des revenus de l’industrie musicale aux États-Unis viennent de l’écoute en continu. […] Manifestement, il y a un amour pour la musique, mais le support change constamment. »