Smoking, blazer, pantalon, caban... Il a su adapter le vestiaire masculin à la femme moderne. Véritable prodige de la mode, recruté à 19 ans par Christian Dior, il a supplanté le maître en s'inspirant à la fois de l'art et de la rue, au risque de provoquer les mœurs conservatrices. Stéphane Le Duc, journaliste mode, raconte à Jacques Beauchamp la vie digne d'un roman, traversée par la dépression et les excès, d'Yves Saint-Laurent.
Yves Saint-Laurent naît en 1936 à Oran, en Algérie. Il démontre un goût très hâtif pour la culture et la mode.
Par l’entremise du rédacteur en chef de Vogue France, il est recruté en 1955 par un Christian Dior fasciné par son talent en dessin. En 1957, ses créations entrent dans la toute dernière collection du couturier.
De grands souliers à chausser
Yves Saint-Laurent n’a que 21 ans lorsqu’il succède à Christian Dior à la tête de son entreprise. En 1958, il y signe sa première collection, Trapèze.
En 1961, il fonde sa propre étiquette avec son compagnon de vie et d’affaires, Pierre Berger.
« Il voulait un vêtement ni futuriste, ni asexué. Il y a une sensualité. Il voulait finalement [présenter] la femme sous son meilleur jour, mais une femme qui travaillait, une femme qui voyageait. »
Changer le monde par la garde-robe
En 1965, Yves Saint-Laurent présente la collection Mondrian, inspirée du peintre du même nom, avec force formes géométriques. L’une de ses robes fait école.
En 1966, il introduit le smoking pour femme. L’habit dérange. L’histoire d’une riche philanthrope refusée à l’entrée dans un restaurant parce qu’elle le portait fait le tour du monde.
Au courant des années 1970, il développe une dépendance aux stupéfiants.
Au cours de cette émission, Stéphane Le Duc révèle ce qu’Yves Saint-Laurent a découvert au Maroc.