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Début du contenu

Hubert Aquin, écrivain plus grand que nature

Hubert Aquin ajuste sa montre devant les étagères d'un bar dans une scène du film Faux bond (1966), de Louis-Georges Carrier.
Hubert Aquin (1929-1977)PHOTO : Radio-Canada / André Le Coz
Publié le 23 avril 2021

Auteur de quatre romans, dont Prochain épisode, d'une douzaine de films et d'une trentaine de dramatiques, il était aussi un militant enflammé pour l'indépendance du Québec. Sorte d'anti-Michel Tremblay, opposé au joual, il a cultivé un personnage de dandy révolté à coups de gestes d'éclat qui ont culminé avec son emprisonnement, son internement psychiatrique, puis son inévitable suicide. L'écrivaine Catherine Mavrikakis raconte à Jacques Beauchamp comment Hubert Aquin a laissé présager sa triste fin.

Hubert Aquin naît le 24 octobre 1929, jour du krach boursier ayant déclenché la Grande Dépression.

En 1959, il écrit un texte intitulé L’invention de la mort, dont les premiers mots sont : « Tout est fini. » Le texte ne sera publié qu’en 1991.

Genèse d’un militant

Pendant ses études en philosophie, il devient journaliste étudiant et développe sa ferveur indépendantiste à la lumière des efforts de décolonisation de pays comme Cuba.

En 1962, il commence à militer ouvertement à travers le texte « La fatigue culturelle du Canada français », publié dans Liberté. Il s’agit d’une réponse à un texte de Pierre Elliott Trudeau dans Cité libre.

« C’est quelqu’un qui, sans cesse, va essayer de théâtraliser sa vie. […] Il faut que la vie soit un geste, et qu’elle soit un beau geste. »

— Une citation de  Catherine Mavrikakis, écrivaine
Hubert Aquin assis à une table de restaurant dans le film Faux bond (1966), de Louis-Georges Carrier.

Hubert Aquin dans le film Faux bond (1966), de Louis-Georges Carrier

Radio-Canada / André Le Coz

Dérapages

Vers 1963-1964, il devient plus radical et s’autoproclame terroriste indépendantiste. Il se fait arrêter avec une arme et passe quatre mois dans un hôpital psychiatrique. C’est durant ce séjour qu’il écrit Prochain épisode, publié en 1965.

En 1971, il fait une première tentative de suicide à l’hôtel Le Reine Elizabeth de Montréal.

Le 15 mars 1977, il se donne la mort dans l’enceinte d’un collège montréalais.

Au cours de cette émission, Catherine Mavrikakis explique pourquoi Hubert Aquin ne voulait pas que ses œuvres soient lues par des élèves du secondaire.