À la veille de réaliser leur indépendance de la Couronne britannique, les révolutionnaires américains espéraient vivement rallier le Québec à leur projet de confédération, si bien qu'après une offensive militaire ratée, ils ont envoyé Benjamin Franklin pour en convaincre les élites de la province. Découvrez avec le chercheur Régis Coursin cette période hautement volatile alors que la forte division au sein de la population québécoise rendait toutes les issues possibles.
En 1774, l’Acte de Québec redessine les frontières de l’ancienne Nouvelle-France, qui s’étend désormais jusqu’à la vallée de l’Ohio. Dans les 13 colonies américaines, le traité est vu comme un obstacle stratégique et idéologique.
Avec le concours de l’imprimeur français Fleury Mesplet, le Congrès continental américain fait distribuer trois lettres au Canada, le 26 octobre 1774, le 29 mai 1775 et le 24 janvier 1976.
Ardeurs refroidies
En novembre 1775, les milices américaines ont le dessus sur les Britanniques, gardant l’accès au fleuve Richelieu. Québec est assiégée.
Selon Régis Coursin, la suite est toutefois une débâcle pour les révolutionnaires, qui sont trop peu préparés à l’hiver.
« Pour ce qui est de la population, on peut tabler sur une neutralité plutôt bienveillante. […] L’attitude des peuples des campagnes est majoritairement sympathique à l’armée occupante ou, du moins, pas manifestement hostile. »
Trop peu, trop tard
En avril 1776, une prestigieuse délégation américaine arrive à Montréal pour convaincre les élites et la population locales de joindre leur lutte.
Le moment est bien mal choisi : quelques jours plus tard, de 5000 à 10 000 soldats britanniques débarquent à Québec.
Au cours de cette émission, Régis Coursin révèle que les Américains souhaitaient encore prendre ou rallier le Québec, et ce, même après avoir réalisé leur indépendance.