Privatisation des services sociaux et du système d'éducation, inflexibilité devant les syndicats, positions antieuropéennes... La dame de fer a beau avoir été fréquemment contestée durant ses 11 années au pouvoir, de 1979 à 1990, elle n'en a pas moins changé la trajectoire de son pays. Jean-Pierre Le Glaunec, professeur d'histoire, raconte à Jacques Beauchamp que Margaret Thatcher a incarné en Europe une figure semblable à celle que Ronald Reagan a incarnée aux États-Unis.
Margaret Thatcher naît le 13 octobre 1922 à Grantham, en Angleterre. Son père – propriétaire de plusieurs épiceries, pasteur et, brièvement, maire – l’influence profondément.
La politique dans le sang
Impliquée en politique étudiante à l’Université d’Oxford, elle fait son entrée au Parlement de Londres en 1959. Elle est ministre de l’Éducation de 1970 à 1974, chef du Parti conservateur en 1975, puis devient la première femme première ministre de Grande-Bretagne le 4 mai 1979.
« Margaret Thatcher propose un retour à des valeurs simples : l’harmonie, la vérité, la foi, l’espoir, la famille, la loi et l’ordre. Ces valeurs-là seraient les valeurs éternelles de la Grande-Bretagne triomphante, c’est-à-dire la Grande-Bretagne victorienne. »
L’art de la résilience
Jean-Pierre Le Glaunec décrit son premier mandat comme cahoteux, si bien que peu lui prédisent une suite.
En 1982, toutefois, la guerre des Malouines se solde par une victoire britannique, permettant à Thatcher d’obtenir un second mandat.
Le défi irlandais
En 1984, les mineurs irlandais déclenchent une grève qui dure un an. Margaret Thatcher se montre intraitable et sort gagnante, sans qu’aucune concession n’ait été faite aux ouvriers.
Au cours de cette émission, Jean-Pierre Le Glaunec explique pourquoi la politicienne a quitté le pouvoir peu de temps après avoir remporté un troisième mandat, et révèle l’origine du surnom « la dame de fer ».