Karl Lagerfeld, le dernier empereur de la mode
Publié le 18 mars 2021
Le public le connaît pour son image altière – cheveux blancs poudrés, lunettes noires, col montant –, pour son sens de la répartie ainsi que pour ses collaborations avec Claudia Schiffer et Vanessa Paradis. La mode, elle, lui doit la relance de la maison Chanel, mais aussi des créations aussi abondantes que diversifiées pour une variété de griffes. Stéphane Le Duc, journaliste mode, parle à Jacques Beauchamp du respect qu'avait Karl Lagerfeld pour son entourage professionnel.
Karl Lagerfeld naît en 1933 et grandit dans une famille aisée non loin de Hambourg. Sa mère lui dit n’avoir pas le temps d’écouter les palabres d’un enfant, et aussi qu’il joue mal du piano. Le jeune Karl se met donc au dessin dès 5 ans et développe un débit de parole rapide.
La faute à Christian
Épris de mode après avoir assisté à un défilé de Christian Dior, il devient l’assistant du couturier Pierre Balmain à la suite d’un concours.
Il est ensuite directeur artistique chez Jean Patou avant de lancer, en 1963, sa première collection de prêt-à-porter pour la maison italienne Chloé.
« Il déclare […] qu’il faut faire 10 000 dessins pour en conserver un dixième; qu’il faut dessiner pour la poubelle pour savoir ce que l’on vaut. C’était un travailleur infatigable. »
Mercenaire de luxe
Karl Lagerfeld entreprend sa collaboration avec Fendi – la plus longue de l’histoire de la mode – en 1965.
En 1983, il est engagé par Alain et Gérard Wertheimer, petits-fils de l’ancien bras droit de Coco Chanel, pour « dépoussiérer » l’entreprise française, en déclin depuis 1971.
Au cours de cette émission, Stéphane Le Duc parle également du seul grand amour de Karl Lagerfeld et rétablit les faits au sujet de l’héritage qu’aurait reçu sa chatte, Choupette.