Syndicaliste, féministe, pacifiste, communiste, travailleuse communautaire, organisatrice électorale... Françoise David l'a appelée « notre mère et notre grand-mère à toutes » tant elle a été de tous les combats du 20e siècle afin d'améliorer le sort des plus vulnérables. Basculez dans l'Europe de l'entre-deux-guerres, puis le Québec d'avant la Révolution tranquille avec cette polyglotte empathique présentée par Sophie Doucet, spécialiste de l'histoire des femmes.
Léa Roback naît à Montréal en 1903 de parents juifs fraîchement immigrés de Pologne.
C’est lorsqu’elle occupe son premier emploi dans une teinturerie pour clientèle fortunée que Léa découvre les inégalités entre riches et pauvres.
Chocs
Elle vit quelques années à Berlin, où elle goûte pleinement à l’effervescence culturelle des Années folles et s’initie au communisme, tout en assistant à la montée du nazisme.
Sophie Doucet décrit son retour à Montréal comme un choc entre la montée du duplessisme et sa ferveur communiste.
« Pour elle, être communiste, c’est aider les gens qui en arrachent, comme le fait Normand Bethune, qui […] soigne gratuitement les défavorisés. »
Bal syndical
En 1937, Léa Roback participe à la grève des midinettes, un conflit de travail historique mené par 5000 travailleuses du vêtement.
Elle se fait plus tard engager au sein de RCA Victor dans le seul but d’y convaincre ses 4000 collègues d’établir un syndicat.
De causes et d’autres
Léa Roback se mêle ensuite d’une campagne de sensibilisation pour la salubrité des logements à Montréal, puis joint divers mouvements pacifistes et féministes.
En 1995, elle est de la marche Du pain et des roses pour dénoncer la pauvreté des femmes.
Au cours de cette émission, Sophie Doucet décrit la réalité des femmes québécoises au début du 20e siècle, et raconte les histoires qui ont poussé Léa Roback à se battre.