Pendant des années, Stéphanie Armengau a sillonné les couloirs des palais de justice du Nunavik et d'Edmonton. Après un déménagement en Ontario où elle a fondé une famille et l'arrivée de la pandémie, l'avocate de formation a troqué sa toge pour le tablier et a fondé sa propre boulangerie : la Knot Guilty French Bakery.
Le changement de carrière a été tout naturel pour Stéphanie Armengau. Elle voulait être à la maison pour soutenir ses enfants. Cela lui permet également de nourrir sa fibre entrepreneuriale.
« Quand tu as ta propre entreprise, il y a une liberté. T’es ton propre boss. C’est extraordinaire! »
Chaque minute compte
La cuisine de la résidence familiale du quartier Etobicoke, dans l’ouest de Toronto, est le centre névralgique de la Knot Guilty French Bakery. On y retrouve deux fours domestiques, un laminoir européen pour la préparation des croissants et aussi un plan de travail où la boulangère façonne soigneusement chaque miche, baguette, croissant ou brioche qui contient sa proportion parfaite de farines et de levain.
Outre une journée de repos, la semaine de Stéphanie Armengau est bien remplie. Entre les achats chez les fournisseurs, la fermentation de la pâte et la cuisson, l’entrepreneure peut, par moments, passer jusqu’à 18 heures par jour dans sa cuisine.
Un plaidoyer en faveur du commerce de proximité
Pour l’instant, les clients de la Knot Guilty French Bakery placent leurs commandes en ligne et récupèrent le tout chez elle vers la fin de la semaine. Stéphanie Armengau compte maintenir sa boulangerie sous sa forme actuelle chez elle encore un moment. Elle rêve néanmoins un jour de voir grandir sa boulangerie dans un espace un peu plus grand qui aura pignon sur rue à Etobicoke.
Sociable, la boulangère aime le contact direct avec ses clients. Il est important de retourner à nos rapports humains qui nous ont beaucoup manqué pendant la pandémie
, affirme-t-elle.
Selon elle une boulangerie de quartier permet, en quelque sorte, créer une ambiance de village. Ça renoue les liens avec les gens
, croit Stéphanie Armengau.