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Un professeur de l'Université de Sherbrooke fait le point sur la COP27

Un panneau sur l'autoroute annonce la conférence de Charm el-Cheikh
La station balnéaire de Charm el-Cheikh se trouve à près de 500 km au sud du Caire.PHOTO : Reuters / SAYED SHEASHA
Publié le 7 novembre 2022

La 27e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) se poursuit jusqu'au 18 novembre en Égypte. Le chargé de cours à l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke, Philippe Simard, se spécialise dans les COP et les négociations internationales sur le climat. Il a répondu à quelques questions sur les discussions en cours au micro de Par ici l'info.

Question : Justin Trudeau et François Legault n'ont pas participé à l'ouverture de la COP. Pourquoi?

Philippe Simard: Les Conférences des parties (COP) n'ont pas toutes la même importance au niveau du leadership climatique. Cette année, il ne s'agit pas d'une parade politique semblable à celle observée l'année dernière à Glasgow. C'est une COP plus technique pour faire des avancées sur des enjeux historiquement éclipsés, dont le financement climatique et la prise en compte des pertes et des préjudices, soit la réparation climatique.

Q : Le concept de réparation climatique effraie-t-il les pays industrialisés?

P.S. : Depuis longtemps, les pays les plus vulnérables demandent aux pays industrialisés de débourser pour réparer les dommages du réchauffement climatique. Ils souhaitent que les puissances économiques remboursent les pertes causées par des catastrophes extrêmes, comme les ouragans, mais aussi pour des événements météorologiques à évolution lente, comme la désertification et l'assèchement des nappes phréatiques. Les pays industrialisés ne veulent pas ouvrir cette boîte de pandore là, mais ça demeure une question de justice climatique. Ils sont en grande partie responsables des changements climatiques et de ses conséquences.

Q : Dans les prochains jours, il y aura beaucoup de discussions et d'ententes complexes. Est-ce que les pays vont les respecter ?

P.S. : C'est toujours le grand défi. Plus de 190 gouvernements acceptent de se mettre autour d'une table et ils doivent adopter des engagements à l'unanimité. Il faut dire quand même que l'année dernière, 29 parties ont rehaussé leur niveau d'ambition après Glasgow, mais ce n'est pas encore suffisant. Si on respectait les trajectoires actuelles d'émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement dépasserait les 2°C au cours du siècle. Les répercussions seraient catastrophiques pour nos milieux de vie.

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