Malgré une présence autochtone, à première vue, moins visible en Estrie, celle-ci rappelle que nous avons une nation autochtone, la Nation abénakise, dont les deux communautés d'Odanak et de Wôlinak. Cela fait donc quelques années que l'Université de Sherbrooke travaille à tisser des relations réciproques avec la Nation abénakise, selon la conseillère pédagogique.

Les autres établissements d'enseignement supérieurs de Sherbrooke, soit l'Université Bishop's, le Cégep de Sherbrooke et le Collège Champlain, ont aussi déployé des démarches similaires au cours des dernières années.

Le contexte historique et national du Québec a joué en défaveur des rapprochements culturels avec les peuples autochtones, ajoute Patricia-Anne Blanchet. Les médias traitent toutefois de plus en plus de la question. Il y a eu l'enjeu linguistique de la sauvegarde de la langue française, de la double colonisation, ce qui fait que les enjeux autochtones ont peut-être été remis à l'arrière et on voit que, maintenant, ça prend plus de place.

Pour prendre connaissance de l'ensemble des activités offertes au cours de la présente semaine, il suffit de se rendre sur le site de l'Université de Sherbrooke. Dès lundi midi, un avocat de la Nation abénakise et une spécialiste de l'histoire autochtone seront sur le campus de l'Université de Sherbrooke pour parler de la nuance entre les terminologies des mots réconciliation et décolonisation. Par exemple, le terme réconciliation ne fait pas toujours l'unanimité, puisqu'il prend ses racines dans la religion catholique. Les termes réparation ou rapprochements seraient donc préférables, selon Patricia-Anne Blanchet.

Parmi les autres événements prévus, on compte une exposition artistique à l'Université de Sherbrooke, dont le lancement est prévu mercredi, et la grande marche commémorative du chandail orange pour les enfants autochtones, vendredi.