James Kerr, producteur forestier de Cookshire-Eaton, lance un cri du cœur sur les médias sociaux. Des motoneigistes ont passé sans autorisation sur une section de ses terres, détruisant les sentiers de ski de fond qu'il avait aménagés, et abîmant des pousses d'arbres au passage.
Dans un message partagé plus de 1000 fois, il déplore ce genre de comportement.
J’ai eu au moins une motoneige, possiblement deux, qui ont accédé à travers de cinq propriétés privées pour passer sur ma terre, à travers de trois barrières, et des pancartes de défense de passer. Ils se sont promenés à la grandeur de ma terre, en passant dans les plantations de jeunes arbres d’épinettes, et en passant sur les sentiers de ski de fond qu’on avait. C’est déplorable
, se désole-t-il.
Il faut retenir que les producteurs forestiers, nous avons des fermes forestières. Pour amener nos arbres à maturité, ça prend environ 50 ans minimum pour faire pousser une épinette, un pin. Et un feuillu, c’est encore plus long
, précise-t-il.
Comme les pousses sont pour le moment sous la neige, il indique devoir attendre au printemps pour évaluer les dommages financiers que ce passage lui aura causés. C’est aussi une question de manque de respect
, ajoute-t-il.
Il note que ça fait trente ans qu’il laisse passer des motoneiges sur ses terres, mais plus loin, là où il n’y a pas de pousses.
« Nous, les propriétaires agricoles et forestiers, nous ne recevons aucun argent pour laisser le privilège aux motoneigistes de passer sur nos terres, sur les sentiers. »
Ce qu’il faut retenir, c’est que deux groupes sont extrêmement déçus, fâchés de cette situation-là. Les propriétaires de terres agricoles, et aussi les motoneigistes qui sont de bons citoyens, qui font attention et essaient de maintenir de bonnes relations avec les propriétaires, et qui doivent dealer avec ces délinquants-là
, remarque-t-il.
Il dit cependant ne pas vouloir interdire l’accès à ses terres puisque, selon lui, les contrevenants représentent une très petite minorité. Avec sa publication, il voulait surtout sensibiliser la population.
Il n’y a aucune différence entre faire ça, et moi aller me promener en 4x4 dans le jardin de quelqu’un en arrière de sa maison. C'est toutes les deux des terres privées [...] Ils ne comprennent pas à quel point on travaille fort et on investit dans nos terres
, conclut-il.