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L'histoire des couvre-feux :  Karine Savary, conservatrice du MHS

Des policiers français arrêtent une personne près de la tour Eiffel.
Des policiers français arrêtent une personne pour un contrôle sur le Trocadéro, près de la tour Eiffel, alors qu'ils imposent un couvre-feu, à Paris, le 15 décembre 2020.PHOTO : Associated Press / Francois Mori
L'animateur de l'émission matinale Par ici l'info, Mathieu Beaumont.
Par ici l'infoPublié le 6 janvier 2021

Le couvre-feu est une mesure exceptionnelle, qui a été utilisé principalement dans des contextes de guerre ou de crise majeur afin de protéger les citoyens. Toutefois, plusieurs villes, dont Sherbrooke, ont adopté dans le passé un couvre-feu pour maintenir les bonnes moeurs.

Au début du XXe siècle, le couvre-feu servait d'allié aux parents pour contrôler la jeunesse.

Les villes vont légiférer pour aider les parents à ce que le couvre-feu soit respecté. Donc, on va mettre des couvre-feux légaux pour normer les soirées des plus jeunes, indique Karine Savary, conservatrice au Musée d’histoire de Sherbrooke.

Dès les années 1920, plusieurs municipalités ont d'ailleurs adopté une telle mesure.

Plusieurs groupes à Sherbrooke vont demander d’instaurer le couvre-feu. Autant la chambre de commerce, les syndicats catholiques, les regroupements citoyens, la Société Saint-Jean-Baptiste, les Filles d’Isabelle, tous vont cogner à la porte du conseil municipal et c’est vraiment dans le but de prévenir physiquement et moralement sic]. Donc, autant les accidents que les débordements, et on vient même dire [que c'est] pour prévenir la négligence des parents qui ne sont pas capables de faire rentrer leurs enfants à la maison à des heures raisonnables, explique-t-elle.

Les contrevenants pouvaient s’exposer à de graves conséquences.

Lors de la première offense, le policier reconduisait l’enfant à la maison et avait une petite discussion avec ses parents. Lors de la deuxième, c’était un avertissement plus formel, ça devenait un peu plus sérieux. À la troisième, l’enfant devait payer une amende de ses poches, et il y avait une possibilité de détention allant jusqu’à deux jours. Si l’enfant ne respectait pas ses conditions, c’était au tour du parent d’aller en détention et de payer une amende, souligne-t-elle.

À l'instar de nombreux pays, le gouvernement Legault devrait annoncer un couvre-feu mercredi afin de freiner la propagation de la COVID-19 au Québec.