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Des chercheurs de Sherbrooke derrière un potentiel traitement contre la COVID-19

L'animateur de l'émission matinale Par ici l'info, Mathieu Beaumont.
Rattrapage du mercredi 18 novembre 2020

Des chercheurs de Sherbrooke derrière un potentiel traitement contre la COVID-19

Traitement de la COVID-19 :  Richard Leduc, professeur de l'UdeS

Deux chercheurs dans un laboratoire.
Richard Leduc (à gauche), professeur chercheur à l’Université de Sherbrooke et pour le Centre de recherche au CHUS, et Sébastien Dion, étudiant au doctorat en pharmacologie.PHOTO : Radio-Canada / Marion Bérubé
L'animateur de l'émission matinale Par ici l'info, Mathieu Beaumont.
Par ici l'infoPublié le 18 novembre 2020

Alors que des compagnies pharmaceutiques travaillent sans relâche pour développer un vaccin contre la COVID-19, des chercheurs de l'Université de Sherbrooke tentent plutôt de trouver comment freiner sa transmission dans le corps humain.

Le professeur Richard Leduc, de la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke, est derrière ce projet. Il travaille avec l’Université de la Colombie-Britannique et l’Université Cornell, aux États-Unis.

On se penche sur des petites molécules qui ont une efficacité contre la grippe. On avait eu ces résultats-là il y a plusieurs années avec des collègues de l’Université de Sherbrooke, mais quand on a vu les similitudes avec le virus qui cause la COVID… on a demandé une subvention [...] pour voir si ces molécules-là auront une efficacité sur le SARS-CoV-2, le virus responsable de la COVID-19, explique-t-il.

« On envisage un genre d’inhalation, un peu comme les pompes que les asthmatiques prennent pour alléger leurs symptômes d’asthme, mais qui administrerait le composé dans les poumons, où il empêcherait le virus de pénétrer à l’intérieur des cellules pulmonaires. »

— Une citation de  Richard Leduc, professeur-chercheur à la Faculté de médecine de l'Université de Sherbrooke

Il note que ce traitement pourrait offrir un autre outil à la population contre la COVID-19, même après la sortie d’un vaccin.

C’est une guerre qu’on mène contre ce virus-là, donc il nous faut un arsenal de plusieurs types d’approches. Il y a eu de très bons résultats pour des vaccins, mais leur efficacité dans des essais cliniques [...] va être très différente dans le vrai monde. On n’aura pas des 95 % d’efficacité quand le vaccin va être distribué, indique-t-il.

Son collègue de Colombie-Britannique a pu effectuer des tests sur des cellules qui ont le potentiel d’être infectées par le SARS-CoV-2. Ses résultats préliminaires montrent que la molécule étudiée par les chercheurs peut bel et bien empêcher le virus d'y entrer. L’étape des tests sur des animaux devrait bientôt suivre, selon Richard Leduc.

Il estime qu’entre les mois de tests qu'il faut encore effectuer sur la molécule et les manières de l’administrer, ainsi que le travail bureaucratique nécessaire pour faire approuver le tout par Santé Canada, le traitement va prendre au moins une autre année avant d’être prêt.