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La petite histoire des bulletins de circulation

C'est dans cet hélicoptère que Denis Boucher a fait ses bulletins de circulation dans les années 1960.
C'est dans cet hélicoptère que Denis Boucher a fait ses bulletins de circulation dans les années 1960.PHOTO : Courtoise de Denis Boucher
Publié le 10 novembre 2020

Tous les matins, le chroniqueur Mario Duguay informe les auditeurs des Matins d'ici de l'état de la circulation bien installé devant son ordinateur où il a accès à des centaines de caméras de surveillance. 56 ans plus tôt, Denis Boucher pratiquait le même métier à bord d'un hélicoptère et priait à chaque envolée pour que tout se passe bien.

Denis Boucher, 84 ans, garde de beaux souvenirs de son emploi à titre de reporter à la circulation qu’il a exercé de 1964 à 1968 sur les ondes de l’ancienne station de Hull, CKCH. Mais son gagne-pain pouvait parfois lui donner des sueurs froides, a-t-il raconté au micro de Philippe Marcoux.

On circulait au-dessus de la ville avec un hélicoptère qui avait la carlingue ouverte, se souvient-il, encore frappé par la singularité de cette façon de faire.

Le matin, vers 7 h, le pilote et moi, on se rendait à l’aéroport. On ouvrait la porte du hangar. On sortait l’hélicoptère, on chauffait le moteur et on partait!

« C’était assez rudimentaire comme approche. »

— Une citation de  Denis Boucher

Il y a eu des moments assez chauds, se rappelle M. Boucher qui raconte avoir presque eu une collision avec un avion DC9. Un face-à-face dont il se rappelle les moindres détails, 56 ans plus tard. Ça, c’était une frousse!, lance-t-il.

Denis Boucher a fait la circulation à bord de cet hélicoptère de 1964 à 1968 pour les station CHCH de Hull et CKOY d'Ottawa.

Courtoisie de Denis Boucher

Il semble d’ailleurs que ce ne soit pas le seul risque qu’il ait encouru dans sa carrière parce qu’après avoir survolé les airs pendant quatre ans, Denis Boucher a senti le besoin de passer à autre chose.

« Il était temps que je change de métier parce que cela devenait épuisant. »

— Une citation de  Denis Boucher

Le pilote avec qui il voyageait à bord de l’hélicoptère tous les matins s’est éteint récemment. Denis Boucher garde de son collègue de bons souvenirs. On ne peut vivre de telles émotions sans se lier d’amitié avec la personne avec qui on les a vécues, soutient l’ancien reporter.

Le reporter à la circulation Mario Duguay n'a pas besoin de se déplacer sur les routes pour faire son travail. Il a accès à des centaines de caméras de surveillance installées à Ottawa et à Gatineau.

Le reporter à la circulation Mario Duguay devant son outil de travail.

Radio-Canada

Rapporter la circulation en 2020

Cette façon de rapporter les nouvelles de la circulation n’a plus rien à voir avec la manière dont Mario Duguay pratique son métier, aujourd'hui. Non seulement ce dernier a accès à des centaines de caméras de surveillance installées partout à Ottawa et à Gatineau, mais il peut compter sur l’appui du public.

La différence, aujourd’hui, c’est que je peux me rabattre sur les appels téléphoniques d’automobilistes qui sont aussi des auditeurs de la station et qui me donnent des informations, confirme-t-il.

Contrairement à Denis Boucher qui n’avait que sa paire d’yeux pour relater ce qui se passait plusieurs mètres plus bas, Mario Duguay souligne qu’il a accès à différents réseaux sociaux qui lui permettent d’avoir un coup d’oeil sur tout ce qui se passe.

Plusieurs voitures sur la route.

Les problèmes de circulation se poursuivent entre Gatineau et Ottawa.

Radio-Canada / Christian Milette

La circulation à Ottawa et Gatineau de 1964 à 2020

Le réseau routier de la région d’Ottawa et de Gatineau a beau avoir évolué depuis l’époque où Denis Boucher faisait la circulation, les enjeux, eux, sont demeurés sensiblement les mêmes, remarquent les deux chroniqueurs.

Les heures de pointe sont toujours de 7 h à 9 h, le matin, et de 15 h à 17 h 30, le soir. Et, malgré la construction des promenades Vanier et Riverside et des prolongements du Queensway et de l'autoroute 50 à Gatineau, les bouchons de circulation sont toujours aussi importants.

[Dans mon temps], c’étaient des embouteillages à n’en plus finir, se remémore Denis Boucher. C’est encore pareil, aujourd’hui ! Mario peut en témoigner. Il y a énormément de circulation et [la construction des nouvelles voies rapides] n’ont pas changé grand-chose.

Comme quoi, le métier de reporter à la circulation, plus ça change, plus c’est pareil!

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