L'auteur-compositeur interprète et infirmier en santé mentale Frank Williams poursuit auprès d'un tout jeune public la mission qu'il s'est donnée.
Invité à l’école Le Marais de Dieppe dans le cadre de la toute première semaine de la santé mentale, le musicien se réjouit du fait que l’on aborde un sujet encore tabou, et ce, dès le niveau primaire.
Le message est adapté à leur groupe d’âge. Avec eux ce n’est pas nécessairement de parler de schizophrénie, mais leur démontrer les bonnes habitudes de vie, des choses pour les aider à relaxer, méditer, sans même qu’ils réalisent qu’ils le font
, explique Frank Williams.
L'artiste raconte qu’il a lui-même commencé à éprouver des problèmes d’anxiété en sixième année scolaire.
« Quand je le vivais, je ne savais pas c’était quoi. On met un nom maintenant à ce qu’on vit. On peut identifier si c’est de l’anxiété, si c’est des symptômes dépressifs. C’est beaucoup plus facile de s’identifier dans notre problème. »
Il a également porté ce message dans des écoles secondaires de la province, à l’invitation de la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick, et dans les écoles de Terre-Neuve.
C’est pendant ses études en sciences infirmières que Frank Williams s’est intéressé à la santé mentale parce que la dépression faisait partie de sa famille.
Quand il ne chante pas, il est infirmier en psychiatrie au Centre hospitalier universitaire Dr-Georges-L.-Dumont à Moncton. « Ça fait 7 ans et j’adore ça! »
Un phare dans la nuit
Le musicien est porte-parole avec la chanteuse Caroline Savoie de la sixième édition de l’événement.
« Il ne faut pas avoir honte si on a un problème de santé mentale, si on a des symptômes dépressifs, et je pense qu’on s’en va finalement par là. Ça commence à être normalisé. On ne voit plus ça comme avant. Ça ne fait plus peur aux gens comme ça le faisait un jour. »
À la fois une exposition d’art visuel et un spectacle de talents, un phare dans la nuit vise à sensibiliser la population à la santé mentale.
Le spectacle aura lieu samedi le 10 mai à la salle Jeanne-de-Valois de l’Université de Moncton.
Plus d’une soixantaine d’artistes monteront sur scène dont des patients, infirmiers, médecins, thérapeutes et aide soignants.