De nombreux intervenants qui œuvrent auprès des utilisateurs de drogues par injection constatent une hausse du nombre de surdoses à Montréal depuis les derniers jours. Ils espèrent que la réouverture progressive des centres d'injection supervisée permettra de freiner cette tendance.
Des quatre sites d’injection supervisée de Montréal, un seul a pu continuer à accueillir des consommateurs de drogues, et en nombre réduit.
Les consommateurs de drogues ont donc dû trouver d’autres endroits, souvent bien moins sécuritaires, où faire leurs injections. Je vais dans les toilettes des stations-service et je fais de mon mieux pour ne pas rester trop longtemps, affirme Fabrice. Des fois, dans la rue, je trouve un spot où il n’y a pas trop de circulation.
De nombreux intervenants se sont fait dire par les consommateurs que la drogue qui circule dans la rue est de mauvaise qualité. La fermeture des frontières ayant entraîné une rareté, les prix ont augmenté et nombreux sont ceux qui se tournent vers des drogues moins chères, mais moins sûres.
Le Dilaudid, un antidouleur de la famille des opioïdes, inquiète particulièrement le directeur général du site d’injection supervisée Cactus Montréal, Jean-François Mary : On voit circuler du Dilaudid contrefait, une chose qui n’existait pas il y a quelques mois.