Pour raconter l’histoire du peuplement du Canada, l’équipe de Découverte a reconstitué un peu du quotidien des premiers occupants du territoire. Voici l’envers du décor.
Pour retrouver le paysage du sud du Québec il y a 12 000 ans, à la fin de la dernière ère glaciaire, il nous fallait… de la toundra.
Mais nous nous voyions mal déplacer toute une équipe de tournage dans le Grand Nord pour notre documentaire Les premiers Canadiens. C’est donc le sommet du mont Jacques-Cartier, en Gaspésie, qui a accueilli nos « chasseurs Clovis ».

Outiller les « premiers Canadiens »
Afin de rendre ces reconstitutions à la fois crédibles et réalistes, les costumes, maquillages et accessoires devaient refléter ce que l’on connaît de cette période.
Pour la création des outils que l’on voit dans le documentaire, l’accessoiriste Jasmin Simard s’est basé sur des objets retrouvés sur des sites archéologiques.
Pour reproduire une pointe à cannelure taillée dans la pierre par des chasseurs Clovis il y a 12 000 ans, il s’est inspiré de copies de pointes retrouvées sur le site archéologique Cliche-Rancourt, en Estrie.

Un processus de fabrication plus difficile qu’il ne l’imaginait, et pendant lequel il a gagné beaucoup de respect pour ces artisans du passé.
Jasmin Simard a aussi été mis à contribution dans la reconstitution d’une scène de chasse au phoque, tournée sur le lac des Deux-Montagnes, au Parc national d’Oka, qui a servi de décor de banquise.

D’autres accessoires plus improvisés ont été utilisés pendant le tournage, comme un « poisson » créé par l’habilleur Daniel Laliberté pour la reconstitution à l’île Verte d’une scène de pêche censée avoir eu lieu y a 13 000 ans sur la côte ouest canadienne.

Vêtir les « premiers Canadiens »
Le tournage en Gaspésie, organisé fin septembre, a permis de profiter des magnifiques couleurs et de la lumière d’automne. Mais l’équipe a parfois dû affronter des conditions météorologiques difficiles, notamment au sommet du mont Jacques-Cartier, où l’hiver s’annonce déjà à cette période de l’année.

Pourtant, la costumière Diane Lavoie avait tenté de tenir compte de ces conditions et des exigences du tournage dans ses créations spectaculaires.
L’allure des « premiers Canadiens »
Outre les costumes et les accessoires, le maquillage joue un rôle crucial dans la reconstitution des premiers habitants. Le maquilleur – et un peu magicien – Stéphan Tessier pouvait passer jusqu’à trois heures à préparer un comédien avant de commencer le tournage. Pour une scène de chasse au phoque censée se passer il y a 2000 ans, le comédien Oliver Koomsatira a été complètement transformé.


Plusieurs artisans et techniciens de Radio-Canada ont participé au projet de documentaire sur les premiers Canadiens. Une aventure qui leur a demandé, un peu comme à ces pionniers, des trésors d’adaptation!
