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Tollé après la nomination de Bannon comme stratège en chef de Trump

Stephen Bannon

Stephen Bannon

Photo : Carlo Allegri / Reuters

Reuters

La nomination de Stephen Bannon comme stratège en chef, gage donné par Donald Trump à l'extrême droite qui l'a aidé dans sa quête de la Maison-Blanche, a été vivement critiquée par le camp démocrate et plusieurs voix républicaines lundi à Washington.

Dans un communiqué, le président désigné a annoncé dimanche que Bannon et Reince Priebus, un cacique du Parti républicain nommé au poste de secrétaire général de la Maison-Blanche, seraient « associés sur un pied d'égalité pour transformer le gouvernement fédéral ».

Les démocrates voient en Bannon un promoteur du racisme et de la misogynie, avec le soutien du Ku Klux Klan.

« Il est facile de comprendre pourquoi le KKK considère Trump comme son champion quand Trump nomme l'un des plus fervents colporteurs des théories et de la rhétorique suprémacistes blanches comme principal conseiller », a déclaré dans un communiqué Adam Jentleson, porte-parole du chef de la minorité démocrate au Sénat Harry Reid.

Le représentant démocrate Adam Schiff a jugé que l'accession de Stephen Bannon au poste de conseiller n'était pas surprenante, mais qu'elle constituait un signal alarmant.

Ses points de vue droitiers, antisémites et misogynes n'appartiennent pas à la Maison-Blanche.

Une citation de Extrait d'un tweet du représentant démocrate Adam Schiff

Donald Trump, président des États-Unis

Consulter le dossier complet

M. Trump, sur son fauteuil du bureau ovale, à la Maison-Blanche.

Quant à la chef de file des démocrates à la Chambre, Nancy Pelosi, elle a déploré « un signal alarmant » montrant que Donald Trump « se conforme à la vision haineuse et conflictuelle qui a défini sa campagne. »

« C'est un jour triste lorsqu'un homme qui a dirigé le premier site web de l'alt-right, un regroupement de nationalistes blancs et d'antisémites et racistes décomplexés est choisi pour occuper un poste de haute responsabilité dans la "maison du peuple" », a déclaré Jonathan Greenblatt, directeur de l'Anti-Defamation League.

La présidentielle américaine 2016 - notre section spéciale

« Que l'Amérique soit vigilante »

Côté républicain, John Weaver, conseiller du gouverneur de l'Ohio John Kasich, a écrit sur Twitter que l'extrême droite raciste, fasciste, est représentée au seuil du bureau ovale. « Que l'Amérique soit très vigilante », a-t-il ajouté.

Dans une interview matinale lundi, Reince Priebus a pris la défense de Stephen Bannon, assurant qu'il ne voyait pas en lui un extrémiste.

« Il était une force de bien pendant la campagne », a dit Priebus sur Fox News, ajoutant qu'il avait été en accord avec lui sur « presque tout ». « Il aime prendre les avis de beaucoup de personnes différentes. Ce n'est pas quelqu'un qui n'écoute qu'une seule personne et qui fait tout ce que quelqu'un va lui demander de faire », a-t-il ajouté sur NBC.

Kellyanne Conway, ancienne directrice de campagne de Donald Trump, a elle aussi défendu le choix de Trump, disant avoir été offensée par les réactions suscitées par la nomination de Bannon, qu'elle a qualifié de « tacticien brillant ».

Ancien banquier chez Goldman Sachs, Stephen Bannon a rejoint l'équipe de campagne de Trump à la mi-août, à une époque où le candidat républicain était en grande difficulté dans les sondages.

Il a repris les rênes du site d'information Breitbart News à la mort de son fondateur, Andrew Breitbart, en 2012, et en a fait un site proche de l'extrême droite, accusant Obama d'avoir « importé des musulmans haineux » et comparant les services de planification des naissances à l'Holocauste.

En juillet, lors de la convention républicaine de Cleveland, Bannon a déclaré au magazine Mother Jones que son site était la plateforme de l'alt-right, droite « alternative » proche des courants nationalistes et suprémacistes blancs.

Steve Bannon a participé à la production du film Clinton Clash, qui accuse le couple Clinton d'avoir concédé des faveurs aux plus gros donateurs de leur fondation de bienfaisance, un thème que Trump a fortement exploité durant la campagne.

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